1. Le temps qui s'arrête


    Datte: 07/09/2022, Catégories: f, fh, inconnu, amour, Masturbation Oral pénétratio, portrait, rencontre, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... de droite apparaisse une date de libération compte tenu d’un crédit de peine immédiat, équivalent pour une peine inférieure à un an, à sept jours de remise de peine par mois. La greffière va donc ainsi être en mesure de tenir informé le condamné de sa date de sortie si tout se déroule bien. Et elle en est là de ses réflexions lorsque le surveillant et le détenu se présentent à son « bar ».
    
    — Bonjour !
    — Bonjour, Cheffe. Je vous le laisse ?
    — Oui ! Pas de souci. Je vous rappelle dès que j’en ai terminé avec ce monsieur.
    — Je vais boire un jus à la machine à café… Je vous en rapporte un ?
    — Ça marche. Bien ! À nous monsieur Terrieur. J’ai mis à jour votre fiche pénale.
    — … mais… je vais devoir rester ici ?
    — J’en ai bien peur. Et cela pour six mois moins quarante-deux jours de réduction de peine ce qui nous fait…
    — Pourquoi est-ce que personne ne veut m’écouter ? Je ne comprends pas pourquoi on me colle en zonzon. J’ai un boulot, et n’ai jamais rien fait pour me retrouver ici. Qu’est-ce qu’on me reproche ?
    — Calmez-vous ! Je vais prendre mon temps et vous expliquer, d’accord ?
    — Oui… excusez-moi ! Je sais bien que vous ne faites que votre travail… mais c’est dur à digérer.
    
    Hier, j’allais moi aussi à mon boulot et d’un coup, ma vie bascule. Je tombe en moins de vingt-quatre heures au fond du trou. Je vais sans doute perdre mon travail, mon appartement et puis… mes potes, mes amis, mes parents tout le monde va croire que je suis un voyou.
    
    — Je ne fais ...
    ... qu’exécuter les ordres des magistrats. Et si j’en juge par l’extrait de jugement contradictoire du tribunal de Paris du xxx, vous avez été condamné pour vol.
    — Mais je n’ai jamais mis une patte au tribunal de Paris… c’est dingue ça !
    — Contradictoire… vous comprenez ce que cela veut dire ?
    — Pas trop non !
    — Vous étiez présent à l’audience et le juge qui présidait le tribunal vous a dit bien en face que vous étiez condamné à cette peine.
    — Comment est-ce possible ? Je n’ai jamais été au tribunal, c’est forcément une erreur.
    — J’ai tout vérifié… même le prénom de vos parents. Votre adresse, tout colle avec le titre de détention ! Je n’arrive pas à vous dire autre chose…
    — Je ne sais pas moi… vous ne pouvez pas fouiller ? Regardez, cherchez, je ne suis pas votre condamné.
    — … votre date de naissance, votre adresse… tout correspond à ce qui est écrit là. Je ne vois pas ce que je peux faire de plus pour vous expliquer… tenez ! Regardez… J’ai même retiré ces quatre jours que vous avez effectués en détention provisoire à Fleury-Mérogis. Ce qui veut dire que vous avez été appréhendé un week-end et incarcéré en attendant une audience qui a eu lieu quatre jours plus tard à Paris.
    — Mais non ! Je ne suis jamais allé en prison nulle part… enfin sauf hier soir, chez vous !
    — De toute façon, nous sommes samedi et je n’ai guère de pouvoirs en cette fin de semaine. Pour compléter votre dossier, je vais demander au greffe de Fleury, la fiche pénale initiale pour cette détention ...
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