1. Le temps qui s'arrête


    Datte: 07/09/2022, Catégories: f, fh, inconnu, amour, Masturbation Oral pénétratio, portrait, rencontre, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... vous signer votre carnet.
    — Ça marche. Tu attends une seconde, Jacques. Je m’occupe du premier des deux « stups ». Et tu pourras filer retrouver ta femme. Ça va tes gamins ?
    — Oui… je les vois pas trop en ce moment. Et toi ? Tu t’en sors avec ton divorce ?
    — … bof ! Je fais comme je peux.
    
    Hélène fait comme chaque fois, des gestes mille fois répétés. Les juges, le procureur de la République, ces grands pontes de la magistrature collent des tas de types en taule et derrière, l’administration pénitentiaire se doit de gérer cette lie. Facile de se débarrasser de ces problèmes en les envoyant au secret d’une prison. Les keufs quittent l’établissement et les surveillants s’affairent en compagnie de la gradée qui gère les entrées. Un à un, en fonction des titres de détention, elle doit les recevoir tous. Prises d’empreintes, questionnaire pour s’assurer de leur identité, puis les « arrivants » sont ensuite dirigés vers un quartier de la détention.
    
    Celui des arrivants est un lieu de transit où treize de ces types vont dormir. Le quatorzième, lui, sera dirigé vers une autre aile, compte tenu de son interdiction de rencontrer son complice. Il n’en reste plus que deux avant que la cheffe de ce service en ait terminé avec ce travail ingrat. Et le type que le surveillant lui amène est dans une sorte de désarroi total.
    
    — Bonsoir !
    — Bonsoir madame.
    — Votre nom s’il vous plaît ?
    
    L’autre donne son nom, prénom et répond aux questions que lui pose la femme brune qui lui fait ...
    ... face. Visiblement il tremble et ne sait plus trop où il habite. L’écrou tire à sa fin et l’homme est très nerveux.
    
    — Madame… madame… vous pouvez me dire pourquoi je suis là ?
    — … ? Vous n’avez donc pas vu le procureur de la République au tribunal ?
    — Ben… on m’a arrêté au volant de ma voiture pour un contrôle de mes papiers et après je n’ai plus rien compris. Je me suis retrouvé dans l’estafette des gendarmes, puis au tribunal. Un type m’a montré un papier, il m’a demandé comme vous, mon nom, et tout ce que vous venez de me réclamer là. Après il a poussé un autre papier devant moi, me l’a fait signer et je suis là devant vous. Je ne comprends rien à ce qui m’arrive.
    — Vous vous appelez bien Alain Terrieur ?
    — Oui !
    — Vous êtes né le vingt janvier mille neuf cent quatre-vingt-huit à Asnières ?
    — Oui !
    — Votre père, son prénom ? Celui de votre mère ?
    — Alex pour mon père, Solange pour maman.
    — Vous êtes passé au tribunal de grande instance de Paris en novembre de l’an dernier ! Et vous avez été condamné à six mois de prison fermes. C’est ce que vous venez purger ce soir.
    — Mais… je n’ai jamais été jugé par personne ! Pas plus à Paris qu’ailleurs. Jamais de la vie, je n’ai vu ou croisé un juge et je n’ai jamais mis les pieds dans un tribunal avant ce matin…
    — Je suis désolée ! L’extrait de jugement me paraît en règle et il est accompagné d’un bon pour écrou du parquet. Pour moi, c’est vérifié et je ne peux que vous renvoyer en cellule.
    — Mais…
    — Écoutez, il est ...
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