1. Le temps qui s'arrête


    Datte: 07/09/2022, Catégories: f, fh, inconnu, amour, Masturbation Oral pénétratio, portrait, rencontre, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... je ne vais pas rentrer.
    — D’accord. Parce que pour ce qui est de t’étendre sur le sujet, je ne suis pas du même avis que toi. À moins que ce ne soit le sujet qui s’étende sur toi ! Qu’en dis-tu ?
    — Des promesses ? Voyons donc si elles sont suivies d’effet.
    
    Bien entendu, la suite lui apprend que Martin garde bien une grosse envie. Et ils refont dans cette chambre plusieurs fois l’amour, avec toujours un identique bonheur. Les lèvres d’Hélène ne servent pas qu’à parler, elles s’oublient également dans des câlins à faire rougir bien des gens prudes. Quant à Martin, combien de fois ne ressort-il pas de ce puits accueillant et c’est bien en celui-ci qu’il se met à pleurer les larmes blanches de ses envies plurielles. Ils finissent par jeter l’éponge et s’endorment, collés l’un contre l’autre, se tenant chaud pour une fin de nuit de rêve. Le réveil d’Hélène fait sursauter les deux amants qui se redonnent un peu de courage pour une journée bien longue. Elle dans son greffe, et lui chez son frère à devoir se justifier d’une absence dont il veut taire la destination.
    
    — xxxXXxxx —
    
    Un dimanche ordinaire pour l’employée du greffe. Elle se fane les appels de la détention, mais pas de mouvements de détenus pour venir à son bureau. Pas de libération en fin de peine ou provisoire le jour du Seigneur. Les détenus dont la peine arrive à échéance un dimanche bénéficient toujours d’un bonus et se retrouvent à ce titre, libérés la veille. Hélène déjeune chez elle sur le pouce, regarde ...
    ... un peu la télé. Malgré tout, sans trop savoir comment, elle passe du temps sur sa terrasse à espérer quoi ? Voir le frérot de Guy qui serait lui aussi sur la partie extérieure de l’appartement de fonction de son collègue ?
    
    Elle hausse les épaules au bout d’une quinzaine de minutes passées à scruter avec un regard trop appuyé le balcon de ses amis, pour rien bien entendu. Qu’est-ce qu’elle s’imagine ? Qu’il va être là à l’attendre ? Elle n’aura été qu’un bon coup, un coup d’un soir et voilà tout. Alors c’est bien maussade, qu’elle se retire dans son bureau et qu’elle prépare pour le milieu de la semaine à venir une commission d’application des peines plutôt chargée. Le travail, c’est aussi l’oubli. Et puis, demain sera un autre lundi et elle devra encore faire le forcing pour le zig qui vraisemblablement n’a rien à faire dans une cellule. Un combat pas gagné d’avance s’annonce.
    
    C’est donc la tête farcie de chiffres et de dossiers qu’elle reprend en fin de soirée la direction de son nid. De loin dans le soir tombant, une pointe rougeoyante l’intrigue. Une cigarette ? Au fur et à mesure qu’elle se rapproche des bâtiments de fonction du personnel, elle se sent épiée.
    
    — Bonsoir Hélène !
    
    Un grand sursaut au son de cette voix. Pourtant familière, elle sait de suite que c’est bien Martin qui vient de l’interpeller.
    
    — Ah ! Bonsoir Martin ! Tu m’as fait peur. Qu’est-ce que tu fiches dehors à une heure pareille ?
    — À ton avis ? Je t’attends, bien sûr !
    — Tu m’attends ? ...
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