La Reine Léa et le Nain (1) - Histoires de Sexe

La Reine Léa et le Nain (1)

... ne finisse par pointer du doigt l’abondante souillure.

— Lèche.

Il se releva à grand-peine et n’hésita même pas. Qui sait quel horrible acte sadique lui ferait-elle encore endurer s’il refusait. Il pressa donc sa langue contre le drap pour racler son propre sperme, l’avalant en se convaincant qu’au moins les draps étaient propres.

Léa ne loupa pas une miette du spectacle. Cette séance l’avait vraiment amusée. Elle recommencerait volontiers.

Un bâillement sortit malgré elle de sa bouche, indiquant que la fatigue était maintenant bien plus puissante que l’envie sexuelle.

Elle s’allongea donc sous les couvertures. Un soupir d’aise s’échappa. Steiner, lui, finissait de lécher en s’assurant que rien ne restait. Ce qui n’était guère aisé seulement éclairé par la lueur des bougies.

Sentant que le monstre qu’il avait épousé semblait s’assoupir tranquillement, il essaya à son tour de monter sur le lit pour daigner avoir au moins le droit à un peu de repos.

Un rire explosif le fit redescendre sur la rigueur de la pierre, en même temps qu’un écartement peu délicat du ...

... pied.

— Avez-vous cru que vous dormiriez dans ma couche ? Connaissez-vous un chien qui dorme avec son maître ?

Elle pointa au loin le recoin de la pièce le plus anguleux et inhospitalier.

— Tu dormiras là-bas. Et que je ne t’entende pas te plaindre. Et si tu ronfles, je t’étoufferai dans ton sommeil.

Voilà qui méritait d’être clair. Désemparé, Steiner remit sa tenue comme il le pouvait, se dirigeant vers le petit coin qu’elle lui avait assigné. Lui, prince de sang, maintenant relégué au statut de chien humain bon à juste satisfaire les désirs loufoques d’une femme qui n’avait aucune estime de lui.

Si la situation était à la fois cruelle et malsaine, il ne pouvait toutefois s’empêcher de trouver une forme de contentement physique. Un mélange de dégoût d’elle, de lui-même et tout le contraire à la fois.

Il se replia pour trouver de quoi poser correctement sa tête. Les pensées l’assaillaient, mais l’obscurité cédant place à la lueur timide des bougies le plongèrent dans un sommeil profond, mais sans rêve... priant intérieurement qu’aucun bruit ne sorte de sa bouche...