La Reine Léa et le Nain (1)
Datte: 20/08/2022,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: Aldénor Aube-Miroir, Source: Xstory
... avaient décidé d’unir leurs dynasties afin de préserver une paix fragile. Mais le choix des époux ne cachait nullement une insulte diplomatique. Si Léa, fille unique, était la seule héritière possible à la couronne de son royaume, le royaume ennemi avait choisi de lui imposer la main de son fils le plus mal né.
Le contraste était frappant : la puissante Reine Léa, crainte de tous, allait devenir la femme d’un nabot. Un affront qui avait d’ailleurs valu au pauvre diplomate venant sceller le contrat de mariage de descendre du donjon sur les fesses et de manquer de se faire tirer dessus par la principale désintéressée lorsqu’elle l’apprit.
Ne consentant nullement à se marier dans les règles, elle avait choisi de commencer par porter la tenue la plus inadaptée qui soit. À savoir : une tenue de cuir intégrale, qu’elle portait normalement lors de ses entraînements martiaux, lui donnant un air de reine combattante avec son imposante couronne. Contrairement aux us et coutumes, elle n’avait pas quitté sa lourde épée, malgré les suppliques de ses servantes.
Son caractère imprévisible n’étonnait guère l’assemblée, mais lorsqu’elle avait décidé de jeter le contenu de sa coupe en plein visage de son nain de voisin, même les plus irréductibles de son entourage avaient levé leur main devant leur bouche.
Le long silence cessa lorsqu’elle se leva de son trône, fixant l’assemblée d’un regard encore plus puissant. Et alors que tous attendaient une sorte de discours spontané, elle ...
... se contenta de se servir un autre verre, l’air de rien, dans une nonchalance encore plus insultante. Et elle se rassit de nouveau, croisant ses jambes, s’effondrant de manière très masculine au fond de son trône.
C’est alors qu’elle lâcha, d’une voix mêlant cynisme et provocation.
— On n’aurait pas idée de gâcher un tel cru.
Enfermé dans un mutisme malaisant, Steiner saisit l’occasion de s’en sortir avec une pirouette rhétorique.
— Vous avez raison, ma reine, que l’on fasse apporter le meilleur pichet pour qu’elle ne puisse que mieux m’assaisonner selon ses plus royaux désirs.
L’assemblée y vit l’occasion de relâcher la pression d’un éclat de rire, même cruel. Léa se montra surprise d’un tel aplomb et lui concéda d’être épargné de toute nouvelle humiliation pour le reste du repas.
L’ambiance semblait retomber malgré un reste d’électricité dans l’air et la nuit installa son manteau sur le château.
Passé les interminables salutations d’usage, Léa se dirigea vers sa chambre sans même attendre son nouvel époux. Maintenant que le spectacle était fini, elle comptait bien s’imposer comme celle qui déciderait de tout en son royaume. Elle claqua la porte derrière elle, sans enlever tout de suite sa tenue, s’asseyant simplement sur le bord du lit.
Quelques bruits de pas dans l’escalier lui indiquèrent que son nouveau jouet serait bientôt là. Elle en croisa les choses, d’un intérêt dédaigneux. La porte s’ouvrit sur un Steiner soucieux, mais soigné, un peu timide, ...