Tel est pris qui croyait... (sur)prendre.
Datte: 20/08/2022,
Catégories:
fh,
ff,
2couples,
couplus,
candaul,
Collègues / Travail
poilu(e)s,
fépilée,
vacances,
plage,
hotel,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
Masturbation
caresses,
Oral
pénétratio,
couple,
Auteur: Enzoric, Source: Revebebe
... pas en rêve !
Il m’aura fallu plus de dix minutes avant de la convaincre de m’accompagner à l’accueil afin qu’elle vérifie elle-même mes dires.
En bon français, je ne parle que le français. Je baragouine un peu l’anglais, mais si mal que personne ne comprend rien. Alors j’avais imprimé la traduction. Peine inutile.
Le jeune hollandais qui nous accueillit fut des plus convaincants. Vingt-cinq ans au plus, mais un charisme digne d’un quinquagénaire : rassurant, à l’écoute et drôle surtout. Une perle pour le lieu. Je me suis promis de le remercier dignement avant la fin de notre séjour.
— La clé, Madame. Votrenumber est le cent soixante œufs.
— Soixante-neuf, le repris-je, non pour parfaire son français, mais pour remuer le couteau dans plaie.
Bungalow comme sur les photos du site. J’avais opté pour le nommé luxe. Guère plus cher que le standard, mais bien plus grand. Et tout confort surtout ! Elle en fit le tour, ouvrant placards, tiroirs, puis testa le matelas.
— OK. Pas mal, conclut-elle son inspection.
— Ouais. Notre petit nid d’amour pour six nuits. Bon, on ne va pas vivre que d’amour et d’eau fraîche. Y’a une supérette à l’entrée.
Aussi paumés l’un que l’autre, on a pris quelques paquets de ceci, plusieurs boîtes de cela, trois bouteilles dont l’étiquette semblait indiquer qu’elles contenaient un pourcentage d’alcool, et divers autres trucs ressemblants à du café en poudre, du sucre, et des gâteaux.
Main dans la main, on retournait aumobil-home, ...
... lorsque :
— J’y crois pas ! C’est toi ou c’est toi ?
J’ai stoppé net ! Putain !, faire des centaines de kilomètres, prévoir jusqu’aux moindres détails ce voyage et me retrouver dans le même camping que lui !
Lui, c’était Alfred. Un collègue d’un autre étage. Bref, un type que j’avais déjà vu sans réellement savoir dans quel service il bossait. Même pas une connaissance. On s’était déjà croisé, mais dire qu’on s’était déjà parlé serait mentir. Ou alors j’avais oublié, vu qu’il n’avait pas l’air d’être très intéressant comme pote.
— Salut. Qu’est-ce que tu fous là ?
— J’suis en vacances, pardi ! Comme vous ! C’est dingue quand même, non ? Y’avait une chance sur combien pour qu’on… J’te présente Germaine, ma femme.
— Bonjour. Lou. Moi, c’est Émeric.
Pas le temps de réagir qu’elle me faisait une accolade et deux bises humides.
— Vous venez d’arriver ?
— Oui.
— Top ! Voilà c’qu’on va faire. Vous rentrez poser ces trucs imbouffables et après vous venez au 208. On a amené tout ce qu’il faut pour un apéro digne de ce nom.
— Euh… c’est que…
— Pas de euh. 208. On vous attend.
On les a regardés s’éloigner, aussi médusés l’un que l’autre.
— Ils sont pas… banals ?
— Ouais. Fais chier !
— J’crois bien qu’il t’a coupé l’herbe sous le pied.
— T’sais quoi ! On y va pas.
— Pourquoi ? Ils ont l’air sympas.
J’étais abasourdi. Était-ce du fait de cette improbable rencontre, ou que ma femme les trouve sympas que je suis resté planté raide comme piquet au milieu ...