Grosse(sse) surprise - Histoires de Sexe

Grosse(sse) surprise

... pendant mon absence, réplique Éric qui se lève en titubant, son verre de saké encore à la main.

Sitôt mon mari ayant franchi le seuil de la porte qu’Antoine, agacé, s’indigne.

— T’es fière de toi ? C’est malin, ces insinuations… Maintenant, il se doute de quelque chose !
— Ben, c’était le but, il s’en rendra forcément compte un jour ou l’autre et le plus tôt sera le mieux… Je me dois d’être franche !
— Mais ? On avait décidé d’oublier cette fameuse matinée… Pourquoi tu remets ça sur l’tapis ? me répond-il en se rapprochant, sournoisement, insidieusement, et en me prenant dans ses bras comme le ferait un boa enlaçant sa proie.

Puis il poursuit :

— Peut-être n’arrives-tu pas à tourner la page ? J’y repense souvent, tu sais… c’était tellement…

La promiscuité de nos deux corps n’est pas sans me rappeler de doux souvenirs, j’ai à nouveau un moment d’égarement. Un à un les boutons de mon chemisier finissent par sauter, Antoine empoigne tendrement un sein après l’avoir dégagé du soutif qui l’habillait aussi, roule un téton entre ses doigts, je frémis, et ses lèvres se posent sur les miennes. Nous échangeons un baiser langoureux, je suis bien et il ne s’en faudrait d’un rien pour que…

Heureusement, un soupçon de lucidité me permet de m’extirperin extremis de son étreinte pour finalement l’envoyer bouler :

— Ah non ! t’as perdu la tête ou quoi ? Je croyais que le sujet était clos ?
— Il l’était… avant ton comportement de ce soir. Et puis, je t’ai toujours ...

... aimée, Christine… et désirée aussi, à la folie, alors, comment oublier ?
— Arrête tes violons, Antoine, c’n’est vraiment pas l’moment !
— Je suis sincère… depuis que je te connais, je t’aime éperdument en silence.
— Quoi ? Pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ?
— On était si jeune… on s’entendait si bien… je craignais que ce n’soit pas réciproque et je ne voulais pas que ça puisse ternir notre si belle amitié.
— Mouais, ben fallait te réveiller plus tôt, Antoine ! Attention, Éric revient…

Antoine a tout juste le temps de prendre la poudre d’escampette que mon mari fait son entrée au salon. Il n’manquait plus qu’ça ! C’n’était vraiment pas le moment de se débiner, mon annonce les concernait tous les deux. C’est alors que je me rends compte que ma tenue est encore légèrement débraillée… Avoir le chemisier grand ouvert et un sein à l’air n’est pas franchement la méthode la plus diplomatique pour dévoiler mon faux pas ainsi que ma grossesse surprise à mon Jules !

— Mais que fous-tu à moitié à poil ? Je le savais, l’anguille ne s’est pas contentée de rester sous sa roche… Antoine, quel salaud, où est-il ?
— Il est parti, une affaire urgente à régler, apparemment !
— Une affaire urgente… mon cul, oui ! Il ne peut pas être allé bien loin, sa veste est encore là, ses clés de voiture avec… J’vous faisais confiance, comment avez-vous osé ?

Agacé, d’un ton sec, je vide mon sac.

— OK, eh bien voilà, t’es cocu ! Maintenant qu’tu sais tout, t’es content ?
— Je vais ...