1. La confession de Marie - Parfois, le bonheur est simple...


    Datte: 13/01/2018, Catégories: fh, couple, amour, Auteur: Strawberry, Source: Revebebe

    ... élégance toute particulière, comme je n’en avais jamais encore aperçu. Ce fut lui qui brisa la glace. Comprenant la situation et remarquant le sac de ma camarade, il me suggéra d’utiliser son téléphone pour prévenir sa famille — je me sentais un peu bête de ne pas y avoir encore pensé — puis, alors que je m’isolais dans un endroit un peu plus calme pour passer l’appel, il partit chercher quelques médicaments. La sœur de ma camarade arriva pour la ramener chez elle, me laissant seule avec mon bel inconnu.
    
    Il s’appelait Paul, et tout comme moi il se sentait dans cette ambiance comme un poisson sorti de son bocal. Il regrettait de s’être proposé comme capitaine de soirée, l’unique raison de sa présence dans ce brouhaha. Nous sommes sortis et avons fini la soirée à bavarder, marchant quelque peu le long des allées faiblement éclairées du campus. Paul finissait ses études à l’école de commerce toute proche.
    
    Sans en tomber immédiatement amoureuse, ce garçon piqua rapidement ma curiosité, et il me fallut savoir si quelqu’un d’intéressant se cachait derrière cette façade de jeune premier. En plus d’une certaine allure, il possédait une grande culture, et j’appréciais son humour pince-sans-rire un peu noir, teinté d’un bon zeste d’ironie et d’un soupçon d’autodérision.
    
    Je ne voyais pas le temps passer, ce qui me fit rentrer à une heure très inhabituelle à ma chambre universitaire, me faisant raccompagner par Paul qui m’avait galamment proposé sa veste. En lui souhaitant ...
    ... bonsoir, je le remerciai d’avoir passé une agréable soirée en sa compagnie. Je fus tout heureuse de sa réponse, où il m’avoua son plaisir d’avoir consacré son temps à faire ma connaissance, et il me proposa de continuer notre discussion très prochainement. Cette nuit-là, je m’endormis le cœur léger, me félicitant intérieurement d’avoir fait un effort pour être présentable.
    
    Le lendemain, appuyée contre un mur, je discutais avec des collègues pendant une pause entre deux cours d’un ennui indescriptible. Ma voisine de droite, dont je ne connaissais pas le nom, se tourna vers sa copine en gloussant quelque chose ressemblant à « mate un peu le mec et son petit cul de rêve », ce que la copine en question commenta d’un soupir en ajoutant qu’elle en ferait bien son déjeuner. Détail de la vie universitaire, nous avions comme il en était coutume changé de salle au dernier moment, et Paul ne m’attendait pas au bon endroit.
    
    Je n’appréciais pas trop les filles de ce groupe, et je salivais d’avance du tour que j’allais jouer à ces pimbêches. Sans leur adresser un regard, je suis directement allée à sa rencontre, lui faisant la bise. Pour mes premiers mots, j’avais préparé un petit texte :
    
    — Regardez derrière moi, mes camarades sont déjà vertes que je sois venue vous aborder, et elles vont carrément crever de jalousie quand vous allez me sourire. Paul fut tout particulièrement amusé en constatant la réalisation de ma prophétie.
    
    Avec Paul, nous nous sommes sentis en phase quasi ...
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