1. La confession de Marie - Parfois, le bonheur est simple...


    Datte: 13/01/2018, Catégories: fh, couple, amour, Auteur: Strawberry, Source: Revebebe

    De mon enfance, je ne me rappelle que de bons souvenirs. Mon unique regret est d’avoir été fille unique. J’aurais souhaité avoir une sœur à qui me confier, avec qui partager tous mes secrets, mes doutes, mes joies de jeune fille. Au lieu de cela, mes compagnons de jeu préférés étaient mes amis imaginaires. Je ne suis jamais parvenue à me lier vraiment en amitié. Depuis toujours, je suis peu expressive, réservée, et il m’est arrivé plus d’une fois d’être « absente » lorsque je ne me trouvais pas en un lieu ou une compagnie qui me plaisait.
    
    Pour mon père, je n’étais rien de moins que la huitième merveille du monde. Il n’arrêtait pas de me complimenter, de me dire que j’étais la plus belle des petites filles, puis, dès que mes premières formes sont apparues, il répétait à qui voulait bien l’entendre que sa petite Marie allait faire tourner beaucoup de têtes dans quelques années… tout en laissant clairement sous-entendre que mes prétendants auraient intérêt à se tenir à carreau !
    
    Mes parents m’ont élevée dans une ambiance pieuse. Je ne suis jamais entièrement entrée dans ce moule, ce qui ne m’a pas empêchée d’être conditionnée à force d’entendre ces merveilleuses histoires de princesses destinées à rencontrer le prince charmant et fonder un doux foyer. Sans être totalement incurable, j’avais développé une forme du syndrome Disney — je ne saurais vous dire exactement lequel, on en recense régulièrement de nouveaux — et certains symptômes se manifestaient de façon ...
    ... chronique. Je n’en suis jamais arrivée à considérer sérieusement de porter un anneau de virginité, comme certaines de mes copines d’enfance du catéchisme l’ont fait par la suite, toutefois l’idée de n’être la femme que d’un seul homme n’était pas pour me déplaire. Mais bon, l’essentiel était surtout d’être plus tard en couple avec une personne dont je serais amoureuse, pas vrai ?
    
    À l’adolescence, je me suis sentie seule comme jamais. Je ne fréquentais aucun garçon. Je les trouvais au mieux maladroits, et pour bon nombre d’entre eux rustres, bêtes et obsédés. Il faut dire que leurs attitudes ne venaient pas bien souvent contredire ce jugement sans appel. Mes premières expériences pour m’habiller « en femme » furent particulièrement désagréables. À en juger par l’attitude puérile pour ne pas dire lourde de certains garçons à mon égard, je devais être plutôt à leur goût. Aussi, pour éviter davantage de tracas, je décidais de me cacher derrière des tenues très sobres, laissant aux porteuses de minijupes et autres décolletés plongeants la tâche de se dépêtrer avec les indésirables. Une chance pour moi, ce type de gibier très prisé abondait dans tous les « terrains de chasse » que j’ai pu fréquenter. J’étais toutefois plutôt contente de mon corps, et je me disais qu’il serait toujours temps de remédier à cela en temps voulu.
    
    Tout au long du collège, puis du lycée, je me posais beaucoup de questions sur mon futur. Je n’étais pas en difficulté, j’étais une élève appliquée et sérieuse, ...
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