1. La confession de Marie - Parfois, le bonheur est simple...


    Datte: 13/01/2018, Catégories: fh, couple, amour, Auteur: Strawberry, Source: Revebebe

    ... mais rien ne me plaisait. Je m’inquiétais de ce que j’allais devenir lorsque je serais adulte et qu’il me faudrait trouver un métier pour obtenir mon indépendance.
    
    Je suis allée à l’université, sans conviction. J’ai commencé un cursus de sciences humaines qui ne m’a pas appris grand-chose. En ce lieu mystérieux se côtoyaient en vrac toutes sortes d’étudiants, et ceux avec lesquels j’avais le plus de mal étaient ces insouciants fêtards qui garderaient par la suite le meilleur souvenir de leurs « années d’études » — malheureusement, j’étais tombée dans le pire groupe de ce point de vue. Mais ne vous y trompez pas, ce regard condescendant, hautain, assez méprisant à l’encontre de mes chers camarades n’était qu’un paravent à mon mal-être et à un complexe d’infériorité qui se développait en moi. J’étais jalouse de les voir profiter de la vie, jouissant de plaisirs simples, alors que la vie semblait ne pas avoir grand-chose à m’offrir.
    
    Je ne sais pas si vous connaissez ce genre de sensation, vous êtes comme rivée sur le quai d’une gare, attendant un train dont vous n’êtes même pas certaine qu’il arrivera bien un jour. Dans mes grands moments de déprime, je remettais un peu en cause ma façon de voir la vie. Devais-je flirter avec ce grand brun qui me souriait tout le temps, dont la réputation de coup de l’année avait vite fait le tour de la faculté ? Définitivement, c’était aller contre ma nature.
    
    Oh, bien sûr, il y avait des personnes tout à fait simples et chaleureuses ...
    ... avec qui sympathiser, mais je ne parvenais pas à m’intégrer. De façon fortuite, il était arrivé à mes oreilles que j’étais affublée de toute une gamme de petites expressions, allant du gentillet « Miss qui reste dans son coin » au plus direct « la pucelle psychorigide ». J’ai même eu droit au très flatteur « l’iceberg ». Comme toute bonne caricature, nettement exagérée, mais avec une indéniable part de vérité.
    
    Je me forçais tant bien que mal à me socialiser. C’est ainsi qu’un soir de décembre, une nouvelle tentative m’amenait à une soirée « fin de semestre » où se trouvaient des gens qui, pour une bonne partie, ne l’avaient jamais vraiment commencé…
    
    Au bout d’une demi-heure, l’une de mes camarades fit un malaise. Pour « faire une bonne blague », une main anonyme avait versé une substance peu recommandable dans son verre. Je lui apportai mon aide, l’accompagnant aux toilettes, décidée à ne pas la laisser seule. Je tenais ses affaires pendant qu’elle se livrait à des actes que vous ne tenez pas vraiment à connaître, et que vous devinez sans peine. Au passage, j’avais perdu le petit groupe de gens avec qui je me trouvais, et je me sentais perdue dans cette foule en transe. Je faisais la moue et soupirais d’ennui. Je n’étais pas à ma place ici.
    
    C’est à ce moment que nos regards se croisèrent. Assez grand, beau garçon, l’air à la limite un peu arrogant, typique du jeune homme sûr de lui qui en énerve plus d’un et qui fait parfois craquer le cœur des jeunes femmes. Avec une ...
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