1. Fauna, je suis à toi (4)


    Datte: 21/06/2022, Catégories: Lesbienne Auteur: airdepanache, Source: Xstory

    ... Cette fois-ci, l’angle dévoilait ma poitrine menue, mes épaules et mon ventre. Jamais je n’avais envoyé un tel cliché à qui que ce soit. J’étais intimidée…
    
    Mais Fauna en réclamait davantage, et, afin de m’encourager à me lâcher complètement, ce fut elle qui m’envoya à son tour une image.
    
    — J’ai envie que tu aies une photo de moi sur ton smartphone, disait le texte qui l’accompagnait.
    
    En la découvrant sur mon écran, je rougis immédiatement. Fauna y était nue, debout face au miroir, sa peau mouillée juste après la douche. C’était la première fois que je voyais son corps, et cela me fit prendre conscience d’à quel point j’avais eu jusqu’ici envie de le contempler, sans oser me l’avouer.
    
    Quelle émotion… La pellicule d’eau faisait miroiter ses courbes comme du marbre. J’avais envie de plonger dans l’image et de saisir sa taille fine, de descendre en caressant ses hanches pleines et accueillantes, de prendre en bouche ses seins gros et fermes comme des mangues mures, de m’engouffrer dans son sexe rasé. Sans même m’en rendre compte, mes doigts avaient pris d’eux-mêmes le chemin de ma chatte, qu’ils trouvèrent humide, énervée et impatiente.
    
    Jusqu’ici, dans cette relation folle et inattendue qui s’était tissée avec Fauna, j’avais bien pris soin d’éviter de trop plonger dans l’introspection. Oui, j’avais accepté que j’avais envie d’elle, et que me soumettre à sa volonté décuplait mon désir, mais je préférais ne pas trop m’interroger sur ce que ça signifiait sur moi et ...
    ... sur ma manière de fonctionner. Là, en admirant le selfie de mon amie, j’étais placée au pied du mur, obligée d’admettre que jamais le spectacle d’un corps d’homme ne m’avait autant ému, et que je n’avais aucun point de comparaison avec l’excitation furieuse, viscérale qui s’emparait de moi depuis que j’avais découvert cette image.
    
    Est-ce que j’aimais les filles et que je les avais toujours aimées, sans m’en rendre compte ? Ou est-ce que les errements de nos penchants sont trop complexes pour qu’on puisse y attacher des conclusions aussi simplistes ?
    
    Une vérité était simple, en tout cas : j’étais dans un état d’agitation peu commun. Fauna devait s’en douter, puisqu’elle m’envoya encore une demi-douzaine de photos d’elle, qui s’attardaient sur sa poitrine, sa cambrure, ses jambes, ses fesses, et une petite dernière où je pouvais voir qu’elle avait deux doigts enfoncés dans le vagin et comme un air insolent sur le visage. A croquer.
    
    Passant rapidement sur la crainte que Théo tombe un jour sur ces clichés, je courus jusqu’au grand lit que je partageais d’ordinaire avec lui, j’écartai les cuisses et me mis à me masturber de manière débridée, immortalisant ce moment avec la caméra de mon portable.
    
    Je pressai sur "Envoi", de la main qui n’était pas poisseuse, et quelques secondes plus tard, je reçus une appréciation enthousiaste:
    
    — Oh Marie, qu’est-ce que tu es fraîche, qu’est-ce que tu m’excites, qu’est-ce que j’ai envie de toi…
    
    Et puis, l’instant d’après :
    
    — Je ...
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