Fauna, je suis à toi (4)
Datte: 21/06/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: airdepanache, Source: Xstory
... étriquées, m’avait définitivement guérie de mes inhibitions.
J’étais à présent prête à tout, partante pour tout. L’ancienne Marié m’aurait probablement considérée comme une salope. Je me voyais plutôt comme une femme heureuse et bien dans sa peau.
Avant de rentrer chez elle, Fauna tenait encore à m’offrir un cadeau, me dit-elle. Elle fouilla dans son sac, soudain toute intimidée. C’était mignon. Je ne l’avais jamais vue piquer un fard.
Elle finit par trouver l’objet qu’elle comptait m’offrir. C’était un collier en cuir, un tour-de-cou type collier de chienne mais plus classe. Il comportait une médaille en argent en son centre, décoré d’une lettre « F » stylisée, un anneau et une petite serrure.
— Je… j’aimerais que tu portes ça, à partir de maintenant. Il n’y a que moi qui pourrai te l’enlever. C’est une manière de symboliser le fait que tu m’appartiens… Tu veux bien ?
Les précautions dont elle encadrait sa demande tranchait avec son habituelle attitude de dominatrice. Cela me montrait à quel point cela lui tenait à cœur. C’était très émouvant, tout ça, un peu comme une demande en mariage… Mes larmes montèrent à mes paupières lorsque je lui donnai la seule réponse possible :
— Oui, maîtresse.
Rayonnante, elle sourit en entendant ma réponse. Puis, très cérémonieusement, elle vint ...
... attacher le collier autour de son cou, et en verrouiller la serrure à l’aide d’une clé minuscule.
J’aimais ça, être à elle et porter sa marque, montrer à tout le monde que je lui appartenais. J’étais très fière qu’elle soit ma maîtresse et que je sois sa soumise.
Après un long, un très long baiser, je pris congé de celle qui m’avait donné tellement de plaisir et qui m’avait tant révélé sur moi-même. Il fallait faire vite : Théo n’allait pas tarder à rentrer.
Lorsqu’il arriva, il ne se douta pas du tout de la manière dont j’avais occupé mon après-midi. Il ne remarqua pas que le collier que je portais était estampillé de l’initiale de ma meilleure amie. Tout ce qu’il vit, c’était que nous avions un meuble de plus dans notre appartement :
— Dis-donc, tu as fait des dépenses, dit-il en voyant mon dressing plein à craquer de vêtements.
Puis il passa à autre chose. On parla de sa mère.
J’avais toujours de l’affection pour lui mais je ne sentais plus la connexion. J’aurais souhaité qu’il soit autant capable de n’émerveiller que la belle Fauna. En moi naissait le projet d’opérer de grands changements dans ma vie affective, comme je venais de le faire dans ma vie sexuelle.
Si Fauna était une amie d’enfance et une maîtresse, pourquoi ne pourrait-elle pas jouer un autre rôle, de nature amoureuse ?