1. La chevrette


    Datte: 17/06/2022, Catégories: fh, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, caresses, pénétratio, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... peau de panthère. Ensuite, elle attribuait son alpage et les terres qui l’entourent à Monsieur Philippe Moulin dit « Fifi ». Enfin, elle souhaite me léguer sa maison « afin que je reprenne goût au pays », dit-elle, si bien sûr son fils n’y voit pas d’inconvénient. Il peut en outre récupérer tout ce qu’il souhaite dans cette maison.
    
    — Qu’est-ce qu’on aurait à faire d’une étable dans ce trou ? Hein, Jérôme. Nous skions à Saint-Moritz, nous avons un riad au Maroc et nous passons nos vacances à Ibiza, clame la pétasse…
    — Oui, oui, fait son mari soumis, aucun inconvénient.
    — Dans tous les cas, dis-je, ému, si le cœur vous en dit vous serez toujours les bienvenus.
    — Merci, répond l’autre Jérôme, une étincelle dans le regard.
    — Allez, signe tout ça, chéri, il faut que je sois à Paris à dix-sept heures…
    — Dix-sept heures, m’inquiété-je ? Mais vous n’y serez jamais même avec peu de circulation.
    — L’avion n’est pas fait pour les chiens, répond l’excitée avec mépris.
    
    Ses immenses talons résonnent dans le hall alors qu’elle trottine vers la limousine, attendue par le chauffeur. Nous restons un bref instant entre « Jérômes ».
    
    — Je sais tout, me dit-il timidement, surtout que vous n’y êtes pour rien si vous ignoriez mon existence.
    — Oui, une volonté de votre mère, et dieu sait si elle en avait, répondis-je ému…
    — Je voudrais… avoir le temps, mieux vous connaître, parler d’elle…
    — Commencez donc par vous débarrasser de ça, dis-je en désignant la voiture du menton. Et ...
    ... venez me rejoindre, je sens que je vais passer pas mal de temps ici.
    — Pas si facile. C’est l’héritière des champagnes Cloquit, elle pèse lourd…
    — Ah ! Le fric…
    
    Je lui ouvre les bras et nous nous étreignons comme deux hommes, une brève et chaleureuse accolade, puis il part rejoindre son monstre en peau de panthère.
    
    Lorsque je pénètre dans le chalet de Margot, je m’attends à le trouver comme quitté précipitamment, fraîchement occupé. Que nenni ! Elle avait tout prévu et savait bien qu’elle allait en partir pour toujours. Tout est rangé au millimètre, presque de façon impersonnelle, seule une légère couche de poussière dit tout le temps qui s’est écoulé dans les hôpitaux. J’ouvre, j’aère, je fais des courses. Je me croyais incapable de supporter le souvenir permanent de Margot au travers de tous les objets qu’elle avait touchés, et puis, pas du tout. Tout est si logiquement à sa place et indéniablement utile qu’aucun trouble ne me vient.A contrario, je me sens bien, chez moi. Je dors comme un loir dans ce lit où nous avons fait l’amour avec tant de fougue, peut-être là où nous avons conçu Jérôme, à moins que ce ne soit sous la douche, dans la cuisine ou sur le tapis devant la cheminée. Que de souvenirs heureux accumulés ici, plus que dans les vingt-huit dernières années.
    
    C’est décidé, je vais vivre ici. L’étable et la réserve de foin libérées m’offrent un immense espace en sous-sol pour y installer un grand atelier, et puis la vente de mon appartement parisien m’assurera ...