1. La chevrette


    Datte: 17/06/2022, Catégories: fh, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, caresses, pénétratio, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... hôtels et une myriade de petits chalets modernes. C’est devenu une petite station familiale de ski, ski de fond et randonnée pédestre, disent les pancartes. Parc national ou pas, quand il y a du pognon à faire, les autorisations se trouvent et ça met tout le monde d’accord. L’ancien village, que j’ai du mal à retrouver, fait figure de musée avec ses ruelles étroites exclusivement piétonnes et pavées. Petite affluence dans la vieille église, glaciale comme il se doit. Que des vieux ou presque, la totalité de l’ancien village en somme. Seul, un jeune couple tranche dans cette maigre assemblée. Un grand jeune homme à petites lunettes et costume sombre impeccablement taillé, affublé d’une pétasse blonde en manteau panthère. Elle semble maugréer durant toute la cérémonie, dans le petit cimetière notamment où ses talons de quinze centimètres s’accommodent mal du sol inégal et en pente. Je me dirige vers eux pour tenter de faire connaissance quand un vieux monsieur m’interpelle :
    
    — Vous êtes Monsieur Jérôme Rézin, n’est-ce pas ?
    — Oui, c’est moi.
    — Je suis Maître Morty, notaire. Il faudrait que vous soyez demain matin, vers dix heures, à mon étude.
    — Ah bien ? C’est que… je comptais repartir…
    — Non, c’est important.
    
    Je reste donc, louant une chambre dans l’un de ces nouveaux hôtels. Une de ces chambres aux murs de placo lambrissés de frisette, pour « faire montagne », au balcon fleuri de géraniums donnant sur des pistes sans neige hérissées de pylônes de remontées ...
    ... mécaniques. Des petits « œufs » transportent même les moins courageux vers les alpages. J’en prends un en direction des lieux connus. L’alpage de Margot fait tache, vestige du passé à quelques dizaines de minutes de marche d’un rutilant bistrot-discothèque. Même de loin, j’aperçois le scintillement d’une petite éolienne en inox et je rencontre Fifi qui n’a guère changé si ce n’est quelques cheveux en moins, comme si le temps n’avait pas de prise sur les pauvres d’esprit. Il garde encore une douzaine de vaches, les siennes désormais, car « Madame Margot » les lui a données. Et il habite l’alpage à l’année maintenant qu’il pourrait monter et descendre facilement, mais « Madame Margot » l’a autorisé à occuper les lieux.
    
    Au dîner, on me sert un repas « typique » de la région : jambon sec de bouquetin(mon œil), rôti de chamois à la polenta, peut-être du veau ou de la chèvre archi-bouillie et un fromage industriel insipide. Le menu savoyard en sachets ! Déplaisir de partager les conversations et les défécations des chambres voisines dans cet hôtel sonore, un désastre qui ne peut donner la moindre idée de la vie réelle en cet endroit.
    
    Le notaire fait lecture des dernières volontés de Margot. Fifi est là également. Elle lègue à son fils tous ses comptes et placements, ce qui représente une jolie somme s’exprimant en centaines de milliers d’euros. Ce qui arrache un léger sourire et un regard vers son époux à la pétasse blonde, toujours emmitouflée dans ce que je crois être de la vraie ...
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