1. La chevrette


    Datte: 17/06/2022, Catégories: fh, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, caresses, pénétratio, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... Margot.
    — Salut « la chevrette ».
    — Tais-toi, vieux bouc !
    
    Et ladite Margot, en doudoune rose et jean balance un gros sac à dos sur une table et saute au cou du maire/patron de bistrot, claque une bise aux deux autres pour faire bonne mesure, m’adressant juste un petit signe de tête.
    
    — L’a pas fait chaud ce matin, pétard ! Allez, Robert, magne-toi, j’ai la Roussette qui boîte, faut qu’je retourne la soigner… Donne-moi comme d’habitude deux gros pains et un morceau de jambon…
    
    Robert va dans une pièce voisine chercher les denrées réclamées, pendant que la jeune femme se penche sur les conserves et les pâtes, piochant au hasard de ses envies. Le cafetier revient avec deux pains d’un kilo chacun et un morceau de jambon emballé dans un sachet plastique transparent, visiblement taillé à l’instant dans un jambon sec de pays qui emplit soudain l’air de son fumet.
    
    — Dis donc, la Margot. Y a Monsieur qui cherche un guide pour faire des photos d’animaux et un endroit pour se poser. Tu pourrais pas l’emmener dans ton alpage ?
    — Ben… C’est que…(elle me scrute à son tour, prenant soudain conscience de mon existence). C’est pas que je veux pas, mais… J’ai pas que ça à faire. Les vaches faut s’en occuper et faut les traire…
    — J’ai surtout besoin d’indications et de conseils, précisai-je. Je vous ficherai la paix toute la journée, mais je voudrais juste un abri pour dormir…
    — Ouais, bon. Mais j’espère que vous êtes bon marcheur parce que c’est pas à côté…
    — Ça devrait aller. ...
    ... Mais je suis assez chargé, tout le matériel…
    — Oh, là, attention, ajouta le patron, c’est pas pour rien qu’on l’appelle « la chevrette ». C’est qu’elle grimpe aussi bien qu’un chamois !
    — Ouais, ben je vais être chargée aussi, Robert : tu doubles la dose, faut bien qu’il mange, le Monsieur. Mets ça sur le compte.
    — Non, attendez, je vous paie le tout. Où est-ce que je peux garer ma voiture pour ne pas gêner ?
    — Ça, c’est une question qui m’plait, pas la peine d’encombrer la place. Vous pouvez la mettre dans la cour de la maison derrière, à gauche, elle est inoccupée depuis que la Louisette est morte.
    
    Je fonce, pas le moment de mettre les deux pieds dans me même sabot avec cette petite tornade. Je trouve une maison fermée avec une cour envahie d’herbes folles, deux manœuvres et le tour est joué. Mon sac à dos est déjà prêt, j’enfile un jean dans la voiture, le duvet roulé sur le sac, l’anorak, et je chausse mes « Galibier » assis sous le haillon ouvert de ma R5. Margot arrive, son sac énorme sur le dos.
    
    — Vous y êtes ?
    — Plus qu’un nœud…
    
    Je ferme la voiture et je hisse les bretelles de ma clayette de portage. Purée, ça pèse une tonne.
    
    — Ça ira ? fait la tornade.
    — Faudra bien…
    — Vous inquiétez pas, je suis bâtée comme une mule ! On ira plus doucement.
    
    Jusqu’au petit pont de bois qui franchit le torrent, ça peut aller. Mais après, les choses deviennent plus dures. Je comprends vite que « doucement » pour elle, c’est « rapide » pour moi. C’est vrai qu’elle ...
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