1. La chevrette


    Datte: 17/06/2022, Catégories: fh, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme photofilm, caresses, pénétratio, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... vipères, explique-t-elle brièvement. Elles ont dû tomber sur un nid, parce que c’est rare, en général les vipères fuient. Elles ont bien failli étouffer, j’ai dû inciser et faire des antibios. J’ai passé la nuit avec elles, ça allait mieux ce matin. Tiens, paquet pour toi, tes pellicules, je suppose. J’suis crevée, mais faut que j’fasse les fromages… Merci, Fifi, à plus tard, dit-elle à l’abruti qui repart aussitôt.
    
    Je ne la revois que le soir, après la traite. Elle mange rapidement, j’ai fait un minestrone en sachet et du jambon. Puis elle s’écroule dans notre lit double que j’ai recréé après le départ du Fifi, inutile qu’il raconte partout que l’on couche ensemble. En écoutant sa respiration paisible, je pense que c’est une sacrée petite bonne femme, capable de courir dix heures en montagne pour sauver deux vaches, de les surveiller toute une nuit, de faire dix kilos de fromage ensuite, et une traite pour couronner le tout. Quelle santé, quelle énergie !
    
    Le lendemain, je pars de bonne heure pour trouver des chamois, assez haut, sur ses indications. Les renseignements sont précis et justes, pratiquement à tout coup. Puis ce sont les lagopèdes, le lièvre et la perdrix variables (colorés l’été et blancs en hiver), l’hermine, l’aigle royal, le gypaète barbu, pour finir en limite haute de forêt par le grand tétras. Douze jours déjà que je suis dans cet alpage avec mon adorable hôtesse. Je prolonge le plaisir encore quelque temps avec quelques clichés macro de la flore ...
    ... locale, des papillons, des paysages. Je donne quelques coups de main, pour vider l’étable du fumier par exemple et réparer le plancher des balcons qui est un peu faible par endroits. Mais il faut se rendre à l’évidence : je dois partir, même à regret. Je promets de revenir en hiver pour compléter ma collection et montrer la métamorphose saisonnière des animaux et des paysages. Elle m’hébergera dans son chalet, au village. Quand je tourne la clé de contact de ma petite voiture, une grosse boule envahit mon estomac.
    
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    Pendant quatre mois, je travaille presque exclusivement à l’exploitation des nombreux clichés rapportés. Les tirages les plus… « confidentiels » ornent les murs de mon labo et de mon bureau, une façon d’être encore auprès de la petite femme exceptionnelle que j’ai rencontrée. Un éditeur publiant des revues scolaires accepte de faire un cahier spécial sur la production artisanale des fromages de montagne, l’occasion d’écrire à Margot pour lui demander son assentiment sur le principe et la maquette. Nous convenons que j’irai la voir après le Salon de l’agriculture où elle concourt encore, mais que, compte tenu des conditions climatiques, j’irai en train et elle me prendra à la gare avec son 4x4.
    
    Heureusement, car même avec des chaînes, ma petite auto n’aurait jamais pu atteindre le village. Dès la porte de son chalet franchie, l’effusion de nos retrouvailles est d’une intensité inouïe, me rappelant notre premier rapport. Je crois qu’en vingt-quatre ...
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