... Tout vient à point à qui sait...
Datte: 12/06/2022,
Catégories:
fh,
rousseurs,
hotel,
revede,
Masturbation
caresses,
intermast,
Oral
pénétratio,
rencontre,
Auteur: Enzoric, Source: Revebebe
... mais parler déjà c’était top. J’étais contente, mais je savais qu’il fallait pas que j’mette la charrue avant les bœufs. T’es pas un rapide, toi. Et pis faut pas te brusquer. Sinon tu t’refermes. T’as besoin d’temps. Moi j’ai l’impression que j’ai jamais l’temps de rien. Mais quand j’suis avec toi, bah c’est cool. J’prends mon temps. Pas autant que toi, mais tu m’calmes. Rien n’a jamais pu me calmer comme toi. Même pas l’hypnose. Y’a que toi qui me fait ça. J’suis bien avec toi.
Moi qui avais fantasmé sur son cul, pour le coup, j’y étais ! Pas le sien. Le mien. Et heureusement !
Je l’écoutai, simplement, longuement, comme déconnecté de la réalité, ne percevant du monde externe que sa voix grave, pénétrante, ainsi les basses des enceintes tonitruantes me faisaient vibrer tous les organes chaque week-end. Si j’avais acquis l’art et la manière, de longues années durant, à parvenir et, surtout, entretenir cet état, certes en m’aidant de l’alcool, ce lundi-là, à jeun, je n’avais rien fait pour. Pourtant je perçus chaque mot, individuellement, avant de les accorder ensemble, et comprendre ce que cette succession révélait.
Le débit était lent, enfin, pour elle, et le ton doux. L’océan d’explications qu’elle déversait me noyait. J’étais en apnée lorsque je perçus ces deux derniers mots qui me firent enfin reprendre souffle.
— Pierre-Yves !
Je n’ai jamais aimé mon prénom. Très tôt j’ai instauré, imposé presque, PY (paille). Mais l’entendre de sa bouche, de cette ...
... bouche qui m’avait conquise, et dont j’étais épris même silencieuse, fermée, ou en cul-de-poule lorsqu’elle tétait une cigarette, ou entre-ouverte lorsque d’elle s’échappaient les souffles du bonheur lorsque je la menais, lentement, vers le plaisir, mon plaisir, ou encore grande ouverte lorsque d’elle s’échappait un rire tonitruant, je revins enfin à la réalité.
— Respire, putain, Paille !
Elle me laissa reprendre vie, sans ne plus rien dire, tout autant qu’enfin rassembler, assimiler, et comprendre chaque mot de ce long aveu, tout en insufflant et expirant un air qui avait jusqu’alors frappé mes tympans plus que nourris mes cellules. À mesure que l’oxygène abreuvait à nouveau mon être, je reprenais vie. Comme une seconde naissance. Mais consciente cette fois.
Elle était ma voisine de palier depuis plus de trois mois donc. Je l’avais croisée à de nombreuses reprises, sans ne jamais la voir, trop dans ma bulle. Elle avait provoqué, à maintes et maintes reprises, des croisements de chemins voulus sans y paraître, mais jamais je ne l’avais remarquée, ni même simplement aperçue. Alors elle m’avait observé, suivi, espionné, durant plus d’un mois, afin de comprendre, me comprendre et enfin oser le provoquer cet instant idéal qui ferait, et avait fait qu’elle ne soit plus transparente, anonyme, inconnue. Ayant compris mon fonctionnement elle passa à l’action au moment idéal, parfait, au verre de croisière, lorsque la réalité de la vie est encore présente, perceptible, bien que ...