1. Version française


    Datte: 31/05/2022, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, cérébral, revede, vidéox, caresses, pénétratio, jeu, portrait, québec, rencontre, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... ou que je vende des pêches, toujours la même histoire. Fuck le business, Paul ! rigola-t-elle.
    — Je retrouve à peine ma belle fugitive que déjà elle s’évade…
    — Ce n’est pas toi que j’ai fui.
    — Maigre consolation…
    — Je n’osais pas… Pas tout de suite. Mais je t’aurais appelé. Tôt ou tard.
    — Ça m’a paru bien long.
    — Trop tard, alors, si je comprends bien ?
    — Pas du tout, l’option est toujours valable.
    — J’en prends bonne note. On est quel jour, là ?
    — Samedi.
    — J’avais dit lundi, non ?
    
    Alix m’adressa un clin d’œil, se détourna vers une cliente, prit sa commande. Et trouva encore le moyen de me frôler en se dirigeant vers la balance.
    
    — Tu sais, avec toi, je n’ai rien joué, rien…
    
    Un peu de rouge apparut sur ses joues, et je crois bien que c’est à cet instant précis, en lui découvrant cet adorable soupçon de timidité inconnue, que je compris à quel point j’étais amoureux d’elle.
    
    ⁂
    
    Je ne voulus pas forcer le destin. S’il y a bien une chose que j’avais comprise à propos d'Alix, c’était la nécessité de lui laisser suivre en toute liberté ce que lui commandait son instinct. Celui-ci avait probablement dû aboutir aux mêmes conclusions que moi.
    
    J’ignore comment elle fit ce jour-là pour trouver mon numéro de portable, qu’elle n’avait jamais formé elle-même. Sans doute l’avait-elle réclamé à Adèle, tombant peut-être sur celle-ci au moment critique où la jolie blonde aux cuisses si appétissantes se chargeait de conclure de la plus agréable des façons la ...
    ... rééducation de Didier.
    
    Tout ce que je sais, c’est que je me revois rouler sur une départementale plongée dans l’obscurité, le soir même de notre rencontre inattendue.
    
    Je peux même vous reconstituer chaque détail du trajet, comme si je le revivais à cet instant.
    
    La sonnerie retentit, je prends l’appel en mains libres, au mépris du Code de la route.
    
    Le numéro m’est inconnu, mais le souffle feutré qui suit est reconnaissable entre tous.
    
    — Excuse-moi. J’avais juste envie d’encore entendre ta voix…
    
    Alors je me mets à parler, à lui parler sans arrêt, de tout, de rien, peu importe, tout en pianotant « Panier du Potager » sur le moteur de recherche.
    
    Je commence par lui raconter la vie sexuelle du blaireau.
    
    — Laisse-moi deviner, m’interrompt-elle. Il boit des bières en regardantCanaille But, jure comme un charretier quand son équipe s’incline sur penalty à la 91e minute, se console comme il peut en se branlant sur le porno qui suit, rejoint bobonne qui ronfle au lit, et hiberne…
    — Pas le genre de ceux que j’ai filmés. De bons petits gars bien courageux, ils baisent tant qu’ils peuvent de janvier à mars.
    — Pas de chance pour toi, Paul, nous voilà déjà en juin.
    — Le blaireau que je suis te remercie. Voilà bien toute la délicatesse féminine.
    — De mauvaises expériences avec les blaireautes ? Ça se dit, ça, d’ailleurs ?
    — Non, mais pourquoi pas ? C’est toujours moi qui propose et toi qui disposes. Figure-toi que leurs femelles baisent avec plusieurs mâles.
    — Ah, les ...
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