Happy End
Datte: 10/05/2022,
Catégories:
fh,
extracon,
hotel,
amour,
fsoumise,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
miroir,
caresses,
Oral
pénétratio,
extraconj,
Auteur: Volnay-a, Source: Revebebe
... tâte à travers le tissu. Puis, sans doute désireuse de prendre la vraie mesure de ce qu’elle n’a fait que palper, elle ouvre ma braguette, glisse ses doigts dans mon boxer et s’empare d’une colonne de chair dont la vigueur n’est pas pour lui déplaire puisqu’elle murmure :
— C’est vrai que tu as ce qu’il faut pour oser !
Je la remercie et parce qu’un geste fait à propos vaut mieux qu’un long discours, je remets la main là où elle se trouvait dix minutes plus tôt. Point n’est besoin d’une grande imagination pour deviner comment nous occupons la fin de l’allemande. Pour être discrètes, les caresses que nous échangeons sont exquises et c’est bien parce que je me promets qu’après le concert nous passerons à des jeux encore plus agréables qu’à la dernière note du mouvement tout en cessant d’agacer un bouton, qui ne demande pourtant qu’à s’épanouir, je repousse la main de Jeanne et rajuste ma tenue. Elle m’imite.
En sortant du théâtre après le concert, nous marchons côte à côte en silence. Soudain Jeanne s’arrête :
— Pourquoi as-tu fait ça ?
— Ça ne t’a pas plu ?
— Réponds à la question !
— Promets que tu m’écouteras jusqu’au bout sans m’interrompre.
— Promis !
Alors je passe aux aveux (très partiels car je ne dis rien de la participation de Happy End). Pourquoi après notre discussion précédente, cette idée m’est venue. Que j’ai failli renoncer. Que j’ai bien conscience que tout cela était sans doute un peu, et même beaucoup, puéril. Qu’elle aurait raison de ...
... penser qu’il y avait là dessous quelque chose qui ressemblait à une revanche, une façon de tourner la page en ayant le dernier mot. Enfin, que, très vite, j’avais oublié ces absurdités pour ne plus penser qu’au plaisir, plus fort, dis-je, d’être contraint par les règles que je m’étais fixées et je finis en ajoutant :
— Voilà, si tu veux, on se sépare ici et je te jure que personne ne saura jamais rien de ce qui s’est passé.
— Tu ne cherches même pas à t’excuser.
— Je ne vois pas de quoi. Si j’avais senti que mes petites audaces te déplaisaient vraiment, je les aurais immédiatement cessées.
— Je t’ai dit d’arrêter
— Tu n’en pensais pas un mot.
— Et maintenant ?
Cette question, je le comprends, n’a qu’une réponse. Je l’attire contre moi et nous nous embrassons (un de ces baisers pour lesquels il n’existe pas d’adjectifs). Quand enfin nos lèvres se séparent, je lui dis :
— Maintenant ?… Après avoir entendu des suites pour violoncelle, que dirais-tu de passer aux variations.
— Quelles variations ?
— Variations et fantaisies pour artistes adultes et consentants.
Excellente idée, rit-elle, en ajoutant avec une pointe de regret qu’il va falloir limiter l’interprétation car elle veut être chez elle avant le retour de son mari. À ce mot de mari, je soupire, elle me rassure en m’annonçant que nous avons deux bonnes heures devant nous. C’est deux fois plus, plaisanté-je, que le temps nécessaire pour jouer les variations Goldberg et bien assez pour nous qui ne sommes que ...