1. Happy End


    Datte: 10/05/2022, Catégories: fh, extracon, hotel, amour, fsoumise, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, caresses, Oral pénétratio, extraconj, Auteur: Volnay-a, Source: Revebebe

    ... préparation m’ont été fort utiles. J’ai aussi beaucoup apprécié le choix du lieu et du moment. C’est pourquoi j’allège sans le moindre regret, mon compte en banque du montant de la première facture de Happy End et je me lance avec enthousiasme dans la suite du programme. Deux semaines plus tard, quand je quitte mon appartement pour aller retrouver Jeanne, je me dis que rien ne pourra m’empêcher de relever le défi qu’à l’instigation de mes conseillers techniques, je me suis lancé à la fin mon dernier entraînement. Mais, dans la salle de concert, ma résolution commence à vaciller.
    
    Les circonstances sont pourtant favorables : Jeanne et moi nous sommes assis dans une zone d’ombre, à l’extrémité d’une rangée et l’écart entre nos leurs fauteuils est réduit au minimum. Reste que j’hésite. Quand elle m’est venue, j’ai trouvée excellente l’idée de choisir un mouvement de chacune des six suites de Jean-Sébastien pour tenter un geste prouvant à Jeanne que, désormais, je savais oser. Maintenant je me dis qu’au mieux on peut juger que ce projet frise le ridicule, et, au pire, qu’il s’apparente à du harcèlement. J’en conclus qu’il est encore temps d’y renoncer. Tout en cherchant une excuse point trop navrante, j’amorce un mouvement pour me lever et quitter la salle, mais des applaudissements saluent l’arrivée de la violoncelliste. Cédant à ma superstition, j’y vois un signe du destin et je me cale dans mon siège. Moyennant quoi :
    
    J-S Bach suite pour violoncelle numéro 1 en sol ...
    ... majeur BWV 1007 – Sarabande
    
    Dès l’attaque du prélude, le jeu des regards reprend. Mieux, quand, au début de l’allemande, j’appuie mon bras contre celui de Jeanne, elle ne se dérobe pas. Même si l’étroitesse des sièges autorise une certaine promiscuité, je prends cela comme un encouragement. Au moment où la violoncelliste se lance dans la sarabande, je pose ma main sur son genou. Elle tourne la tête et souffle à voix basse :
    
    — Qu’est-ce qui te prend ?
    — Comme tu vois, j’ose ! dis-je en accentuant ma pression.
    — Arrête ça tout de suite !
    — Non !
    
    Derrière nous, quelqu’un fait chut. Elle pose sa main sur la mienne comme pour me faire lâcher prise, mais elle y met si peu d’insistance que je peux glisser légèrement vers le haut en retroussant sa jupe. À ce moment, un silence annonce la fin du mouvement et je retire ma main.
    
    J-S Bach suite pour violoncelle numéro 2 en ré mineur BWV 1008 – Gigue
    
    Pendant les cinq premiers mouvements, je me force à ne pas la regarder. Je m’écarte même légèrement de son siège, mais au coup d’archet qui annonce la gigue, je passe mon bras autour de ses épaules. Elle a un petit mouvement comme pour chasser une mouche et elle se raidit. Je ne la lâche pas pour autant. Au contraire, tout en fixant la scène, j’accentue mon emprise. Lorsqu’avec le dernier accord je cesse de l’étreindre, je la sens totalement détendue.
    
    J-S Bach suite pour violoncelle numéro 3 en do majeur BWV 1009 – Bourrée
    
    Pendant les applaudissements qui saluent la fin de ...
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