1. Happy End


    Datte: 10/05/2022, Catégories: fh, extracon, hotel, amour, fsoumise, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, caresses, Oral pénétratio, extraconj, Auteur: Volnay-a, Source: Revebebe

    ... peu moins timide.
    — Donc ?
    — Si nous revenions dix ans en arrière, je crois que j’essaierais de me montrer, disons, plus audacieux !
    — Seulement, on ne peut pas revenir dix ans en arrière.
    — On ne peut pas !
    — C’est tout ce que tu trouves à dire ?
    — Oui.
    — Finalement tu n’as pas tellement changé.
    — Pourquoi ?
    — Tu me fais boire. Tu amènes la conversation sur un sujet du genre… disons troublant. Tu me laisses entendre que, maintenant, tu sais oser et, quand je me dis que tu vas me faire des avances, même discrètes, rien !
    — Pour que tu les repousses ! Merci bien.
    — Le mot « avances » était peut-être un peu fort, mais tu aurais pu avoir, je ne sais pas moi… Une phrase, un mot, un signe qui m’auraient prouvé que je te plaisais toujours. Tes lectures ne t’ont pas appris qu’une femme aime à se sentir appréciée ?
    — Appréciée ou désirée ? Désolé ! Mais je ne vois pas l’intérêt. Jeanne, tu es mariée et j’ai des principes. Cependant, si ça peut te faire plaisir, oui tu es très belle, très désirable et même beaucoup plus qu’il y a dix ans.
    — Tu vois quand tu veux !
    — Ravi de t’avoir fait plaisir ! J’espère que tu as remarqué que je viens d’employer le mot désirable.
    — Arrête ! D’ailleurs, il faut que je rentre, mon mari va s’inquiéter !
    — Pas très original comme façon de repousser une avance discrète. Tu es sûre que tu dois partir ?
    — Non ! J’ai encore un peu de temps, Michel est à un match !
    — Parce qu’il est sportif, Michel ?
    — Spectateur !
    — Assidu ?
    
    Elle ...
    ... répond qu’il ne manque pas une rencontre. Fâcheuse habitude, dis-je en plaisantant, et j’enchaîne sur ces femmes qui, paraît-il, font ce qu’il faut dans leur chambre à coucher pour que la chance favorise le club de leur supporter de mari. Elle me coupe en me disant qu’elle ne m’imaginait pas capable d’un humour aussi graveleux. Bien que je n’éprouve pas le plus mince des remords, je m’excuse en mettant ce que j’appelle mon léger dérapage, sur le compte de la vodka. J’explique que je me suis laissé aller à ce genre de raillerie parce que le célibataire que je suis resté, a cru pouvoir lui parler comme on le fait entre vieux amis sans se laisser corseter par le politiquement correct.
    
    Je poursuis en regrettant que l’heure tardive nous oblige à nous séparer. Enfin, en mettant dans ma voix, une dose convenable de nostalgie, je termine en souhaitant que nous puissions reprendre cette conversation si, dans dix ans, le hasard veut qu’un autre concert ait lieu le même soir qu’un autre match. Pas besoin d’attendre dix ans, répond Jeanne. Dans quinze jours, pendant que son mari applaudira ses footeux, elle ira écouter les suites pour violoncelle de Bach. L’amie qui devait l’accompagner s’est décommandée. Si ça m’intéresse, je pourrai profiter de l’occasion. J’accepte sans me faire prier en pensant que, contrairement à ce que prétend le proverbe, l’occasion a peut-être plus d’un cheveu.
    
    Cette première rencontre a dépassé mes attentes. Les conseils reçus au cours des séances de ...
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