1. Happy End


    Datte: 10/05/2022, Catégories: fh, extracon, hotel, amour, fsoumise, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, caresses, Oral pénétratio, extraconj, Auteur: Volnay-a, Source: Revebebe

    ... en tas sur le tapis, j’entreprends de démontrer que je suis, moi aussi, assez adroit quand il s’agit d’ôter à ma partenaire, les voiles qui cachent aux yeux du monde ses beautés secrètes (en français du XVIIe dans le texte). Ma tâche est aisée : la robe ne m’oppose aucune résistance. J’ai une vraie maîtrise dans l’art délicat de faire sauter les attaches d’un soutien-gorge. Quant aux derniers remparts de sa féminité (son collant et sa culotte pour ceux qui ont été privés d’études classiques) je n’ai pas à m’en soucier. Elle les ôte elle-même avec un charmant mouvement des hanches où se mêlent retenue et lubricité.
    
    Elle est nue et je le suis bientôt. Adossés à nos oreillers, nous contemplons le spectacle qui nous est offert. Il ne brille pas par l’originalité : Monsieur s’occupe de Madame et Madame de Monsieur dans la position résumée par l’équation 70-1= x. Néanmoins l’entrain avec lequel ils s’activent à quelque chose de si convaincant que l’envie me prend de suivre leur exemple. Je m’apprête à remplacer par mes lèvres et ma langue, les doigts que j’ai envoyé pianoter sur l’autel du plaisir (expression directement empruntée à l’immortel Giacomo Casanova). Mais un événement imprévu arrête net mon élan. La porte de la chambre voisine vient de s’ouvrir et un nouveau couple fait son entrée. Tous deux sont à l’état de nature (c’est à dire à poil en langage familier) à ceci près qu’ils portent l’un et l’autre le genre de masque qu’on appelle un loup.
    
    Du coup j’oublie ...
    ... momentanément mes velléités bucco-génitales (ça c’est du vocabulaire médico-légal, et si c’est moins littéraire que du Diderot, c’est anatomiquement plus précis). En effet, quand les spécialistes de Happy End, m’ont proposé de réaliser avec Jeanne le fantasme exprimé dix ans plus tôt, en prétendant qu’il ne pouvait y avoir de meilleure fin à notre histoire, j’ai eu du mal à me laisser convaincre. Séduisante tant qu’elle restait du domaine de l’imagination, l’idée de jouer les voyeurs dans la réalité me semblait moralement peu justifiable. Pourtant j’ai fini par me rallier à leur point de vue quand ils m’ont assuré que, non seulement Jeanne et moi en tirerions beaucoup de plaisir, mais que nous allions aussi contribuer au bonheur de ceux dont nous contemplerions les ébats puisqu’eux-mêmes seraient là pour satisfaire leur goût de l’exhibition. « Soyez tranquille, avait conclu le responsable de mon programme, on ne choisit pas la chambre aux miroirs par hasard. Ceux qui la retiennent savent parfaitement qu’ils vont se donner en spectacle et ils aiment ça ! »
    
    Seulement voilà, je m’attendais à un duo et nous sommes face à un quatuor. Ce n’est plus la situation évoquée par Jeanne du temps de nos premiers émois. Je crains un instant que cela ne lui déplaise. Heureusement, il n’en est rien, bien au contraire. Ses doigts ont remplacé les miens et ce qui brille dans ses yeux ne s’appelle pas fureur, mais lascivité (je ne suis pas mécontent d’avoir placé ce dernier mot). Je reprends mon ...
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