1. Happy End


    Datte: 10/05/2022, Catégories: fh, extracon, hotel, amour, fsoumise, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, caresses, Oral pénétratio, extraconj, Auteur: Volnay-a, Source: Revebebe

    ... que notre passage dans l’établissement soit agréable. Dans l’ascenseur, Jeanne fait la moue.
    
    — C’est ça ta surprise ? dit-elle, d’accord l’endroit est mignon, mais je m’attendais à mieux.
    
    Je réponds que, pour la surprise, il lui faut attendre que nous soyons dans notre chambre. L’arrêt de l’ascenseur me dispense d’en dire plus.
    
    — Alors ? me dit-elle une fois la porte fermée derrière nous.
    — Tu te souviens de ce que je t’ai raconté quand nous étions dans cette brasserie ?
    — Pas vraiment, murmure-t-elle avec un sourire qui prouve le contraire.
    — Mais si ! Nous sommes là pour faire passer ton fantasme littéraire du rêve à la réalité.
    
    Elle hausse les épaules
    
    — N’importe quoi.
    — Pas du tout. Regarde !
    
    Juste en face du lit, il y a un rideau qui masque une glace sans tain. Je le tire, mais la chambre sur laquelle elle donne est vide. Jeanne a un petit rire :
    
    — Pour le fantasme, on dirait que c’est raté.
    — Pas du tout. Il suffit d’attendre un peu et de plonger notre chambre dans l’obscurité quand nos futurs voisins entreront dans la leur, ce qui ne va pas tarder car j’entends du bruit.
    
    Là-dessus j’éteins la lampe, je prends Jeanne par la main et je la fais asseoir près de moi sur le lit.
    
    Un couple entre dans la chambre voisine. Vieux trentenaires ou jeunes quadras. Pas désagréables à regarder mais rien de bien particulier sinon, pour elle, de magnifiques cheveux châtains rassemblés en chignons et des courbes assez prononcées, mises en valeur par un ...
    ... tailleur qui ne sort pas d’un atelier du Tiers-Monde. Lui porte l’uniforme CSP+ : costard de marque, chemise qui l’est aussi et cravate qui va avec. Mode oblige, il exhibe la barbe de trois jours propres aux explorateurs publicitaires, aux mannequins de GQ et aux aventuriers du RER B. À peine ai-je noté ces détails que les nouveaux arrivants passent à l’action et le moins qu’on puisse dire c’est que tout montre qu’ils n’ont pas de temps à perdre. La dextérité avec laquelle Madame débarrasse Monsieur de son costume, et celle dont Monsieur fait preuve pour ôter son tailleur à Madame, prouvent qu’ils n’en sont pas à leur coup d’essai. À mi-voix, je fais observer que, contrairement à ce qu’enseigne l’Académie, quand on arrive à l’étape sous-vêtements, le féminin l’emporte sans problème sur le masculin. En effet, si le ravissant petit ensemble de dentelle et les bas autofixants de Madame mettent parfaitement en valeur ses formes décidément voluptueuses, le boxer informe et les chaussettes légèrement tirebouchonnées de Monsieur sont beaucoup moins érotiques.
    
    Jeanne ne commente pas ce sarcasme. Il est vrai que je l’ai murmuré à voix si basse qu’il est possible qu’elle n’ait pas entendu. Je me tourne vers elle. Elle regarde ce qui se passe de l’autre côté du miroir avec une attention passionnée. J’en conclus qu’une fois de plus, les mots sont inutiles et qu’ils doivent laisser la place aux actes. Pendant que, dans la chambre voisine, dentelles, bas, chaussettes et boxer se retrouvent ...
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