1. Dans l'espace, personne ne vous entend jouir


    Datte: 09/05/2022, Catégories: f, fh, ff, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme sf, Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe

    ... trois minutes. Hans se masturbe frénétiquement en nous regardant. J’ignorais qu’un androïde pouvait faire cela.
    
    Je colle ma vulve contre lefacehugger qui obture la sienne. Foutue pour foutue, pourrait-il aussi s’occuper de moi de la même manière ? Comme s’il percevait mes pensées, il se met soudain à vibrer. Les sensations sont puissantes. Helen, dont je sens le cœur battre à se rompre, pourrait en mourir de volupté – c’est tout ce que je lui souhaite, plutôt que tomber entre les griffes des aliens. Quant à moi… je m’en fiche !
    
    Mais je ne peux pas finir ma vie sans lui dire la vérité, pour ce qui me concerne. J’arrache mon sein gauche. Il cache l’électronique qui garnit dans ma poitrine. Non, je ne suis pas une androïde, mais une cyborg : initialement femme humaine, j’ai été atteinte, au cours de mon adolescence, d’un cancer généralisé qui, soigné tardivement, a dévoré quasiment tout mon corps. Les chirurgiens cybernétiques ont tout remplacé par des matériaux de synthèse biocompatibles. Jusqu’à au dernier neurone de mon cerveau. Ils m’ont dit que c’est une opération unique en son genre, par son aspect intégral. Ils m’ont vanté l’avantage de cette situation : toute pièce mécanique étant remplaçable, je devenais potentiellement immortelle. Notez bien le potentiellement. Foutaises.
    
    Sans doute suis-je le seul être à l’intelligence ...
    ... artificielle capable d’éprouver des émotions. À cause de ce que j’étais avant de basculer dans cette aventure technologique ? Cela reste un mystère. Car malgré le silicium qui gouverne mes pensées, j’aime Helen, et j’ai peur de mourir. Je suis consciente de la valeur de ma personne. Pour une poignée de secondes encore, je vis vraiment, je vibre, j’exulte. Je suis redevenue un véritable être humain, jusque dans la promesse d’une mort inéluctable qu’un autre destin aurait pu m’épargner. Je suis enfin heureuse. Jamais le désir n’a tant fleuri mon ventre.
    
    Voilà, tout se dénoue. Les aliens font irruption dans un fracas démentiel de métal déchiré. Ils nous tournent autour, intrigués par la scène inattendue qu’ils découvrent. Helen se convulse, prête à succomber sous la brûlure de la jouissance excessive. L’aspect de nos assaillants me fascine plus qu’il m’effraie. J’espère que les xénomorphes ne vont pas me dédaigner comme ils ignorent la présence de Hans. Je renonce à ouvrir le feu. Le combat est trop inégal : ce serait dérisoire. Venez boire mon sang et mes fluides vitaux, l’hydrogène liquide de ma pile à combustible, le titane de mes os. Venez prendre le corps de chair et d’acier que je vous offre. Prenez-moi, déchirez-moi, mais je vous en supplie : épargnez Helen, pour qu’elle puisse témoigner de notre amour et de notre fantastique aventure. 
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