Esprit es-tu là ? - Histoires de Sexe

Esprit es-tu là ?

... Caroline, venez au château à 15 h. Hypoline est au courant.

Dois-je lui servir du Monsieur le Comte ? Non, je resterai nature. Garée devant le perron d’apparat, je le gravis d’un pas décidé. Des maçons montent un échafaudage autour d’une tour de la façade. Ma mini-robe d’été fait de l’effet. Des sifflets de fantasmes fusent… Un petit signe de la main les récompense de l’hommage. Autant faire envie que pitié. Je vais être le sujet de futures conversations imagées de ces messieurs. Le patron m’attend dans le hall :

— Votre arrivée a fait sensation, ma chère Caroline. Suivez-moi à mon bureau.

La pièce est tout en boiseries patinées, un bureau, des fauteuils en tissu, l’ordinateur dénote dans cette déco d’un autre temps.

— Mettez-vous à votre aise.
— Merci Patron, dis-je en posant ma mini sur un dossier de fauteuil.

Il a un petit sourire amusé. Je ne suis plus moi, comme au club, une autre navigue en moi partiellement. Nue naturelle, je me pavane :

— Monsieur, ai-je pris des rondeurs ?
— Vous êtes parfaite ! Approchez-vous.

Je m’appuie devant lui contre son bureau. Regardant mon pubis, il remarque :

— La dépilation vous sied à merveille.
— Plus de souci de ce côté. C’est trop bien, merci de me l’avoir offerte.

Le bureau m’est familier, la position aussi. Le doigt du comte me caresse la cuisse d’allers-retours lancinants.

— Max, vous profitez de mes faiblesses, dis-je d’une voix rauque en m’ouvrant au doigt.

Le doigt court sur ma fente, ma ...

... mouille perle, il appuie fort sur mon clito :

— Caroline, la Linéa est-elle prête à reprendre du service ?

De m’appeler par mon prénom, je retrouve une lueur de lucidité.

— Patron, vous êtes un infâme maître chanteur. Elle était en moi, n’est-ce pas ?
— Vous connaissez l’histoire ?
— Je viens de la découvrir sur le web. Pardonnez mon intrusion dans votre vie privée, mais en additionnant deux et deux…
— La soudaineté de la fureur des éléments m’a privé d’une présence merveilleuse… C’est une punition que d’être resté en vie.

Je respecte la gravité de l’instant, de la douleur jamais éteinte. Max retrouve le sourire :

— Caroline, je ne devrais pas être triste, vous allez comprendre. Et aussi le mystère de vos sensations, de nos attitudes envers l’un l’autre. Je ne sais pas expliquer, mais j’ai admis le fait. Êtes-vous prête à l’impensable ?
— Vous me faites peur. Monsieur. Je me rhabille ?
— Vous allez faire connaissance avec une personne avec qui vous auriez eu des atomes crochus, sourit-il. Elle n’a jamais mangé personne et votre nudité est de bon escient.

De qui parle-t-il ? D’une personne, d’une entité… Le patron fait pivoter des portes, de la boiserie, meuble illusion cachant les pierres. Un tableau peint apparaît. Une jeune femme allongée nue, pose sensuelle alanguie sur un sofa, en arrière-plan, un autre tableau où le couple se tient par la main, le tout dans un décor bucolique.

— Je vous présente feue mon épouse, la comtesse Élisée de Lomière. Ma ...