Esprit es-tu là ? - Histoires de Sexe

Esprit es-tu là ?

... Paradoxe, vertueusement, le libertinage n’existait que sous le manteau.

Lors d’une soirée masquée coquine, il flirte avec une jeune libertine de petite noblesse du fin fond d’un comté rural, Élisée et toc, le coup de foudre !

Élisée, fille de baronnet, rayonnante de beauté et d’intelligence, gentiment rebelle saphique avec ses amies, en fine mouche, a vite compris que, la jouant candide dans l’échappatoire, il se languissait de ses minauderies… Dingue fou qu’il en était le jeune comte qui ne butinait plus ses amies, qui bandait tellement qu’il en passait des nuits entières à cheval sur le polochon, sa masturbation finissait collée au plafond. Et les plafonds étaient hauts à cette époque…

J’adore cette nana qui a su manœuvrer magistral.

S’il fallait se marier pour respecter le paraître de la morale, le mariage ouvrait la porte aux amants et maîtresses sans offusquer aucune âme. Mais toujours sous le manteau…

Noces, lune de miel… Gavé d’eux-mêmes, le couple replonge dans le libertinage, locomotive faisant les beaux jours des soirées littéraires un peu coquines, de plus en plus coquines. Élisée et Maxime veulent tirer la quintessence du plaisir entre raffinement des mots et subtilités sexuelles.

Le bonheur est une chose fragile, le destin est cruel, à croire qu’il n’aime pas l’étalage du bonheur sans faille.

Le comte Maxime Hubert de Chevrol dans un terrible accident d’avion perdit épouse et virilité. Après des mois de rééducation, sa force de caractère ...

... l’ayant empêché de rejoindre sa bien-aimée, le comte plongé dans sa détresse de veuf, retrouva une triste réalité comptable. Les affaires périclitaient, il devenait compliqué d’entretenir le parc, le château familial. Il cogita grave hyper.

Il se raconte dans la campagne qu’il y eût des messes noires, des sabbats de diablotins baignés de lueurs blafardes, toujours à minuit à l’heure de l’accident d’avion. Bouleversée, je ne pense pas à suivre les liens présentés.

Libertin, marié libertin, qu’en mémoire de Feue Élisée, son épouse libertine, le comte se devait d’une vie libertine. Veuf et châtré, comment faire ? Le libertinage a évolué, jetant aux oubliettes le plaisir des mots, la saveur de la fronde intellectuelle pour ne garder qu’amabilité, respect et complicité dans le plaisir des sens. D’une cogitation grave est né le complexe que je connais. Les anciennes écuries transformées en hôtel, le bâtiment léger construit pour abriter le club mi-libertin mi-boîte de nuit permettent au comte d’investir dans la transformation du château en club libertin grand standing. Après avoir visité, je dirais une offre de plus grand frisson pour pimenter la vie sexuelle. Genre train fantôme…

Le château de La Charmée devient château de charme.

Le château paressait sous le soleil d’on ne sait plus quelle saison. Des nuits fraîches aux journées anormalement très chaudes déroutaient une météo en faute d’explications. Le comte, enfin, mon patron m’a passé un coup de fil sibyllin :

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