Esprit es-tu là ? - Histoires de Sexe

Esprit es-tu là ?

... ouf…

Pendant qu’il se refait une santé, il partage ses connaissances :

— Le bondage, c’est l’art d’immobilisation par les cordes, par extension cela est devenu l’immobilisation du partenaire par d’autres moyens.
— On fait du bondage sans le savoir comme monsieur Jourdain ignorait qu’il faisait de la prose, rigolé-je. T’installes les menottes quand ? Pour me bonder… Hi hi… Que je bondasse… Ho ho… Qu’il eut bondassé… Faut que je révise la conjugaison.
— Demain, je vais acheter des chaînes et demain soir nous réviserons ensemble.

Sa langue pointue s’amuse dans ma fente, déniche le clito, me fait frissonner quand elle me pénètre… Et picotant ma rondelle, j’vous dis pas !

Samedi matin, Alban part en courses puis dans son coin atelier aménagé dans une grange, il prépare les chaînes avec les bracelets. Il me fait mettre sous les poutres pour avoir la longueur afin que cela soit confortable pour moi. Pourquoi pas lui ? Hein ! Et pendant qu’il y est, il prépare celles du portique dans le jardin. L’après-midi, il vient m’enlacer tout sensuel :

— Nous faisons une répétition en vrai…
— Hi hi, gloussé-je. Je n’ai pas de culotte.

Il n’a pas oublié la barre d’écartement des pieds. Hop, me voilà en position.

— Mince, j’ai gardé ma robe ! Je suis vraiment offerte à n’importe qui.

Sous la robe, sa main court, m’électrise, se retire aussitôt.

— Allons tester le portique du jardin, commande-t-il en me détachant.

Je suis encore plus troublée par le lieu. ...

... Rebelote, la main, brève caresse, il me tire dans le salon. Ce filou d’Alban a prévu autre chose. Il me pose la robe et tire une chaise :

— Pour toi, ma chérie.
— Salaud de chez salaud !

Un gode ventouse me fait les gros yeux !

— Ça me fait bander grave en t’imaginant dessus… Et les menottes, j’en ai le nœud tout tordu, dit-il en se mettant à poil.

Je ne fais pas la chochotte, pas besoin de lubrifiant, voilà le nœud synthétique tout en moi. Je remue du popotin pour me caler pendant que Chéri me menotte mains derrière le dos, puis s’assoit devant moi sur la table, j’ai le réflexe de sucer. Il fantasmait cela depuis quand ?

Le lendemain, sur la table, se pavane le gode ventouse, je le désigne :

— Penses-tu la même chose que moi ?
— Peut-être…
— Il en faut un autre pour Edwige.
— Je ne pensais pas à ça.
— Dis voir.

Il se lève, tord le faux sexe dans tous les sens :

— Tu vois comme il est flexible. Caro chérie, deux queues et toi, tu vois pas à quoi je pense ?

D’un seul coup, je comprends.

— Monsieur mon chéri, vous êtes immonde !
— C’est dimanche, pour s’occuper, ça doit être rigolo… Caro…
— Parce que c’est dimanche, que j’ai été bien sage, j’aurai droit à deux queues, haussé-je les épaules.
— Ma chérie, un petit jeu coquin, avoue que c’est tentant.

Mon manque d’empressement le plonge dans l’incertitude. Mon oui en fera le plus heureux des hommes. Cela nous plonge dans un délicieux stress d’attente.

— Quand tu verras mes photos de bondage, ...