Esprit es-tu là ? - Histoires de Sexe

Esprit es-tu là ?

... le bureau.

Elle tapote une enveloppe sur son bureau :

— Tu vas me bosser ce dossier à fond. Si tu ne piges pas, tu me demandes.
— Aimes-tu mes jambes ? Et la ficelle dans ma chatte ? Je viendrai te voir mardi soir, la page trois est glauque.
— Je m’en doutais que la page 3 te causerait du souci. Oust, du vent !

Je lui tire la langue en fermant la porte.

En passant devant la secrétaire, je lui fais un clin d’œil :

— N’y allez pas de suite.

Encore un dossier que je potasse. Il faut que je me mette dans l’ambiance de régisseure. (avec un e, c’est plus joli à l’oreille que régisseuse). C’est fastidieux au possible, pas que la page 3. Mon clito m’est d’un grand secours dans la compréhension de ce fatras de langage administratif. Je me fais une idée de la situation. Les biens terriens sont nombreux, un éleveur de chèvres, une exploitation forestière, une scierie, des terrains en bio pour du miel et autres herbes médicinales. Je me perds dans une rêverie où le maître mot est gérer, gérer, gérer, que ce soit une boîte de sex-toys ou des bois, des abeilles, il faut gérer.

Le mardi soir à 21 h, rhabillée en riche héritière hippie, sans culotte cette fois, je sonne chez Valérie. C’est incroyable, je mouille grave de la fureur qui va me tomber dessus.

Surprise ! Elle est en gothique BDSM ! Du noir des pieds à la tête, sauf les lèvres violettes et les ongles marron, guêpière et string de cuir, jusqu’aux jarretelles qui tiennent des bas résilles, une cravache à la ...

... main, elle ne pipe pas un mot. Dans une autre situation, elle me ferait peur. Crâneuse, je viens parader prête aux claques, pas de claques ! Elle fait quoi là ?

— Suis-moi ! me pousse-t-elle de sa cravache.

Dans le salon, tout est normal, ça m’inquiète… Même Monsieur Paul le mateur doit se poser des questions.

— Assieds-toi sur cette chaise.

Je la tire et pousse un cri ;

— Pas ça ! me jeté-je contre elle.
— Que si, ma belle ! me repousse-t-elle. Ça t’apprendra à distraire ma secrétaire avec ton cul. Hop, exécution !
— Je te déteste !
— À poil ! Assis-toi !

Sur la chaise, il y a un gode ventouse bien droit… Le pire, j’obéis aux ordres en mouillant plus encore. J’écarte mes lèvres pour faciliter, ça rentre comme dans du beurre. Valérie cingle la table de sa cravache :

— Je ne veux plus le voir !

La cravache court sur mes seins, je ne peux retenir les soupirs de mes lèvres pincées qui doivent ravir ma tortionnaire. Valérie me tend un stylo, une feuille de papier :

— Tu copies la page 3 en t’appliquant !
— Bin pourquoi ?

Encore un coup sec de cravache sur la table qui me fait sursauter.

— Tu la comprendras mieux !

J’écris une phrase puis je brode : « Valérie, je ne me reconnais pas, le traitement que tu me fais subir me fait mouiller intense. Merci de me faire découvrir mon moi enfoui. Bisous bisous ». P-S : Ça te va super de jouer les tortionnaires, jouis-tu ?

Je lui tends le papier qu’elle lit. Sourire en coin, elle tire une chaise où ...