Esprit es-tu là ? - Histoires de Sexe

Esprit es-tu là ?

... me met mal à l’aise, je montre simplement ma fermeté entre le bâton et la carotte. Je ne fais qu’un petit sourire en disant :

— Si nous faisions de la médiocrité, Maman ne serait pas cliente.
— C’est un argument imparable, rit-elle pendant que Firmin sourit discret.

Je m’en ouvre à Alban du « Pourquoi moi » qui me fait entrevoir la dure réalité des critères dans le monde du travail :

— Tu as été choisie parce que tu as des qualités qui correspondent aux critères recherchés. Moi aussi dans mon boulot.
— Comment qu’y font pour savoir ce qu’on vaut ?
— Ils ont mis au point des techniques qu’ils peaufinent tous les jours. Les tests que tu crois idiots révèlent ton moi secret que tu ne connais pas.
— Ils savent que j’aime te sucer ?
— N’en doute pas, dit-il d’un air roublard.
— Donc, ton patron sait que tu aimes me sodomiser… soupiré-je, l’air angélique.
— Sois-en sûre, se gratte-t-il la couille.

Le voilà à point…

Fallait-il que je parle d’ Élisée à Alban ? Non, je veux avoir une discussion avec elle, savoir si elle ne s’amuse pas avec moi. Et Al chéri est à point pour toute autre chose

Ayant laissé ma voiture au garage pour la révision prévue, j’arrive au château en voiture de prêt, une camionnette rouge pisseux.

Max discute avec les maçons. Je me gare devant le perron, me dirige vers eux :

— Cher Comte, ce château devient un petit bijou grâce aux bons soins de ces messieurs, minaudé-je en faisant un sourire au plus jeune des maçons. Celui qui ...

... fantasme sur moi, j’ignore les autres.
— Chère amie, vous vous lancez dans l’aventure automobile ?

L’escalier de la tour menant à son bureau a des ouvertures sur l’extérieur qui récupèrent toutes les paroles, Max me tire vers une et me dit d’écouter.

— Vu de prêt, une vraie bombe, la nana…
— Elle fait péter les boutons de braguette !
— Elle serait mieux en Ferrari qu’en camionnette…
— Payes z’y en une !
— Une Ferrari camionnette d’occase avec ton SMIG ! Elle est tout sourire pour toi, mon salaud.
— Vous faites chier ! Une belle nana est une salope pour vous ! Y en a marre !
— Hé les commères, faudrait bosser ! les secoue le chef. Baisez vos bonnes femmes au lieu de rêver sur ce que vous n’auriez jamais.
— Chef, vous vous la feriez bien vous aussi…

Le silence en dit long. Max sourit :

— Vous les avez impressionnés…

Et moi, je suis toujours impressionnée de l’écho de ce château.

— Il faut que je souffle l’idée à Hypoline de me payer une Ferrari camionnette. Je suis flattée de tous ces compliments. Vive le bon sens de ce bon peuple, n’est-ce pas cher Comte, me moqué-je.
— Le bon peuple doit surtout fantasmer. S’il pouvait se payer cette marque, il ne pourrait plus rêver…
— En faisant fantasmer le bon peuple, je deviens une fille Ferrari… Hi hi…
— Élisée, voyons… Heu, pardonnez-moi Caroline. La modestie ne vous étouffe pas.

Max ouvre la fausse armoire. Le regard de la Comtesse s’anime, elle me sourit tristement, je lui fais un clin d’œil en posant ma ...