Esprit es-tu là ? - Histoires de Sexe

Esprit es-tu là ?

... cisaille le lacet de mon justaucorps, mes seins jaillissent, le reître déjà vainqueur baisse sa garde, ma botte de Nevers le foudroie ! Pourquoi sais-je la botte de Nevers ?

Alban chapeau plume au vent me salut. Contre un muret, je le suce devant les gardes s’enfuyant poursuivie par le comte Maxime de Chevrol hurlant :

— Sus ! Sus ! Vive le Roy !

Je suce… suce…au nom du Roy.

— Mousquetaire Caroline, votre bouche est savoureuse.

Le mousquetaire Luc profitant de ma croupe tendue me sodomise en délirant :

— Ce cul confortable… Messire mon Roy, merci de m’avoir pris à votre service.

Je me réveille en sursaut, il est six du mat, je suis seule, ouf. Et il paraît que les rêves ne correspondent pas à la réalité, mon œil ! Je me tâte le derrière, c’est normal.

Bol de café à portée de main, je re consulte l’histoire du comte avec plus d’esprit critique. Élisée de Lomière, sa femme, ce nom me dit quelque chose, je cherche dans ma tête… Oui, j’ai trouvé, sur les actes notariés de la maison, Yvonne de Lomière, aurait-elle une parenté avec Élisée ?

Je clique, mince, c’est sa sœur d’après internet, donc belle-sœur de Max.

Et Hypoline de Sintange ? Je clique… Gérante de société, rien sur ses aïeux. Les trois ont le même âge pratiquement, il y a dû avoir un lien professionnel ou sentimental à un moment donné. Faudrait trouver les journaux à scandales de l’époque. Mieux encore, je demanderai aux intéressées, le moment venu.

J’ai trop envie pipi, déjà neuf ...

... heures, mon ventre crie famine, le téléphone sonne…

C’est Gustave, le menuisier matelassier qui veut que je passe à son atelier.

Atelier situé en pleine campagne, au moins c’est facile à trouver. Il y a une vitrine où sont exposés des objets en bois, pilons, spatules, cuillères, etc. Même des jouets.

— Bonjour Gustave. Vous faites tout ça ? C’est quel bois ? C’est joli.
— Ça met du beurre dans les épinards. De l’olivier pour la cuisine, du charme que l’on trouve dans la région pour des petits objets. Mademoiselle Caroline, d’abord, vos chaises, le commis les peaufine. Un client se débarrasse d’une maie. Elle serait chouette dans votre salon. Vous pourriez y mettre les bûches pour la petite cheminée.

Nous voilà devant le meuble.

— C’est si grand que ça…
— Et costaud, en châtaignier, un prix plus que valable, 250 €. Si ça vous dit, je vous la livre avec les chaises.

Le commis rêve sur ma minijupe, le patron m’escroque, je lui dis qu’il aura ma réponse en début d’après-midi.

À la maison un petit tour sur le web pour le prix. Y a rien à dire, c’est dans la moyenne. Hop, la maie, à moi.

Avec Hypoline, Firmin et la limousine, nous faisons le tour des popotes, des fournisseurs. Elle me laisse traiter avec eux, montrant ainsi que je serai la future patronne. Elle m’indique les filous, du plus au moins, leurs petits travers qu’il est bon de savoir.

La limousine roule, roule…

— Firmin, ils vont regretter que cela ne soit plus moi qui négocie…

Ce compliment ...