Potins et popotins - Histoires de Sexe

Potins et popotins

... mort de son mari ne sera pas une grande perte pour tout le monde qui se fera un plaisir de vite oublier les circonstances.
— Vous pensez qu’il n’y aura pas de remous ?
— Aucun, trop de gens sont mouillés dans ces soirées. Je sais que je ne devrais pas vous dire ça, mais il ne serait pas idiot que ce soit vous qui organisiez les prochaines réjouissances nocturnes. Ça éviterait certaines complications…
— Moi ?

Le commissaire se penche vers moi :

— Oui, vous ! Je sais que vous avez pratiqué dans le temps, et que vous donnez parfois des conseils. Je peux savoir pourquoi vous avez arrêté, ou bien c’est secret professionnel ?
— Pour faire simple, mon ancienne soumise a déménagé, et je n’ai trouvé personne pour la remplacer.
— D’accord, c’est une raison… votre soumise et aussi votre maîtresse, je suppose. Je vous vois mal faire du BDSM pur et dur, c’est pas votre style…

Hochant la tête, je confirme :

— Je considère ça comme un jeu, un peu trouble, oui, mais très excitant. C’est le côté cérébral de la chose qui me plaît le plus.
— Hmm-hmm, je comprends… Bon, continuez à veiller sur votre patiente, et revoyons-nous lundi matin, par exemple.
— Faisons comme ça. Quant à ma patiente, ma femme s’en occupe aussi de temps à autre.
— Et votre épouse, elle ne dit rien ? Pas de jalousie ?
— Elle connaît les circonstances, donc elle comprend. Et puis, je crois que vous connaissez ma situation dite maritale…

Mon interlocuteur me confirme :

— Je suis au courant. Belle ...

... entente malgré les années. Je n’imagine même pas rester un jour dans votre situation avec ma femme !
— Divorcez… Osez franchir le pas.
— Pour qu’elle me pique tout ? Pas question !

Il est vrai que sa femme est un cas, et pas des moindres. Une sacrée mégère quand elle s’y met. À bien y réfléchir, peut-être qu’un jour, elle aura un accident, et ce sera son veuf qui enquêtera sur les circonstances de celui-ci ! Inutile de préciser que le dossier sera vite classé et qu’une certaine blondinette s’affichera à ses côtés. J’ai peut-être un peu trop d’imagination. Quoique…

Alors que je vais pour me lever, je sens que mon interlocuteur hésite à me dire quelque chose, puis il se décide :

— Au fait, Docteur, il circule déjà des rumeurs, des potins sur ce qui s’est passé samedi soir. Il transpire aussi que vous hébergez la victime chez vous. Pourtant, vous avez été discret.
— Ah bon ? Quels potins ?
— On raconte même que c’était une messe noire, et que Monsieur Skodanov était le sacrifié.

Je rigole franchement :

— Rien que ça ? Et quoi encore ?
— Que vous séquestrez madame Skodanov pour l’empêcher de parler.
— C’est idiot, il aurait été plus efficace que je sacrifie Madame en même temps que Monsieur, une pierre, deux coups !
— Oui, pas faux, je vous l’accorde, mais tout le monde ne raisonne pas comme vous, Docteur. Entre nous, ces rumeurs sont tellement stupides qu’elles s’éteindront d’elles-mêmes d’ici quelques jours.
— Que Dieu vous entende !

Alors que je me ...