Potins et popotins - Histoires de Sexe

Potins et popotins

Mardi en fin d’après-midi, je suis présent en face à face, dans le bureau du commissaire de votre riante petite ville de Montigny-sur-Godion. Celui-ci ne cherche pas à faire des détours :

— Cher Docteur Blondel, pouvez-vous m’expliquer pourquoi, une fois de plus, votre nom se retrouve mêlé à une histoire de mœurs ?
— Cher Commissaire Nassault, quand on m’appelle un samedi soir en pleine nuit, parce qu’il y a une urgence, je fais mon devoir, j’y vais.
— Et pourquoi ne pas avoir appelé les urgences ?

Je me moque :

— Ah oui ? Je vous rappelle que l’hôpital le plus proche est à trente kilomètres ! Et vu la situation et aussi les personnes mises en cause… Inutile de vous les citer toutes. D’ailleurs, quand je suis arrivé sur place, la plupart avaient déjà pris la poudre d’escampette.
— En effet, je sais qu’il y avait du beau monde sur place…
— Je ne vous le fais pas dire. Quand je suis arrivé, l’état de madame Skodanov n’était pas fameux. Et vu les circonstances, il fallait éviter le scandale. Donc j’ai pris sur moi le fait de la soigner sur place et de veiller sur elle puis de la ramener chez moi. Vous auriez préféré que je ne vienne pas ou que je ne fasse rien ? Ce n’est malheureusement pas la première fois que son abruti de mari organise des soirées BDSM et qu’il a la main un peu lourde. Mais cette fois-ci, on a frôlé la catastrophe ! Sa femme a été à deux doigts de se retrouver paralysée, car cet abruti lui a balancé de la cravache dans le creux des reins ...

... !

Le commissaire soupire :

— Je sais que Monsieur Skodanov avait parfois la main lourde… La seule consolation est qu’il ne récidivera plus.
— Comment ça ? Vous en êtes certain ?
— Absolument certain. Avant que vous n’entriez dans mon bureau, j’ai reçu un coup de fil me confirmant que c’est bien son corps qu’on a retrouvé dans une voiture partie au fossé dans le bois des Grouillaux, sans doute dimanche matin très tôt.
— Ah, merde !
— Je ne vous le fais pas dire, Docteur !

Nous nous taisons tous les deux. Je pense que ça va être difficile d’éviter les fuites… Ça va jaser un certain temps, mais comme il y a un certain nombre de personnes qui sont mouillées, ça devrait se tasser rapidement. Du moins, je l’espère, à condition qu’un journaliste ne décide pas d’en faire ses choux gras !

Petit retour en arrière sur cette fameuse soirée…

Quand samedi soir, je suis intervenu en urgence chez les Skodanov, je n’ai pas été déçu du voyage ! Rien que sur le chemin, j’ai pu croiser diverses voitures dont j’ai reconnu les occupants : une bonne partie du gratin de notre petite ville si tranquille. Et les quelques courageux restés sur place faisaient partie de la même catégorie.

Je me souviens très bien de ce qui s’est passé alors…

Arrivé sur place, je découvre un certain spectacle. Uniquement vêtue d’un serre-taille et de bas noirs, madame Skodanov est évanouie, toujours attachée sur un cheval d’arçon, les fesses quasiment bleues foncées. Après les palpations d’usage pour ...