Potins et popotins - Histoires de Sexe

Potins et popotins

... années que je suis verrouillée ainsi. Ça a commencé par une paire d’anneaux et puis, petit à petit, Damien en a ajouté.
— J’avais cru comprendre. Mais maintenant, c’est à vous de prendre une décision…
— Je… je ne sais pas quoi faire… je n’ai jamais eu à décider de quoique ce fut depuis des années. À votre avis, qu’est-ce qui serait le mieux ?

Je me doutais un peu de sa réaction.

— Je vous propose un arrangement : je coupe tous ces cadenas et ces chaînettes. Et si jamais, ça ne va pas, on en remet…
— Oui… c’est une bonne idée…
— Je propose qu’on enlève aussi quelques anneaux, vous en avez trop. Rien qu’en enlevant quatre ou six piercings, ce serait plus esthétique, et ça verrouillerait tout autant l’entrée de votre vagin.
— Si vous le dites… Mais…
— Mais quoi, Clémentine ?

Elle rougit, puis finit par dire :

— Euh, si on ouvre mon vagin, comme vous dites, les hommes ne s’intéresseront plus à moi ni à mes fesses.

Je m’étonne franchement de cette réponse !

— Comment ça ? C’est quoi cette idée étrange ? Vous avez un cul magnifique ! Faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer !
— Je… j’ai un cul magnifique ?

Je crois que je me suis laissé un peu emporter. Je rectifie un peu :

— Vous avez de belles fesses qui font l’admiration de la plupart des hommes normalement constitués. Je précise, la plupart, car certains n’aiment pas cette partie anatomique.
— Mais vous, Docteur, vous faites partie de cette plupart, n’est-ce pas ?
— Je ne peux le ...

... nier.

Elle m’adresse un sourire entendu :

— C’est ce que j’avais cru comprendre quand vous mettrez cette crème.

Ah merde ! Grillé ! Clémentine ajoute :

— Mais j’aime bien vos mains, elles sont si douces !

Afin de désamorcer la situation, je bascule complètement en mode docteur, posant diverses questions, prenant sa tension et autre mesure médicale, afin de vérifier si ma patiente est sur le bon chemin de la guérison.

Un peu plus tard dans la matinée, je suis à nouveau en train de parler avec le commissaire. D’après lui, il s’agit bien d’un accident, le conducteur roulait trop vite.

— Vous avez une idée de ce qui lui a pris de s’enfuir comme ça, en plein beau milieu de la nuit ?
— Je pense qu’il était parfaitement conscient d’avoir tapé trop fort sur sa femme, et qu’il a cru qu’elle était morte ou sérieusement amochée.
— Il aurait pu appeler les secours, non ? Ou vous, tout simplement !
— Je suppose qu’il a paniqué. Trop de gens autour de lui. Bref, il a fui. Il a fallu que ce soit un des invités qui me téléphone en urgence.

J’oublie de préciser que c’est Georges Bourseul qui m’a appelé, celui qui m’a aussi aidé samedi soir. Mon interlocuteur acquiesce :

— Il a bien fait. Au fait, madame Skodanov va mieux ?
— Elle remarche, mais impossible pour elle de mettre un tissu sur ses fesses.

Le commissaire devient étrangement rêveur :

— Ah, une femme qui se balade cul nu…
— Votre femme ne vous offre pas de genre de petit plaisir ?
— Vous avez le sens de ...