Le grimoire
Datte: 04/03/2022,
Catégories:
fh,
fhh,
extracon,
profélève,
grossexe,
bizarre,
campagne,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
Partouze / Groupe
fsodo,
conte,
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... noirs.
— Oh, mais ce ne serait pas mon petit Rodo ?
— Ben si, M’dame, c’est bien moi. Et vous êtes toujours là ?
— Oui, entre. Que viens-tu faire à l’école ?
— Oh, j’veux pas revenir, j’ai eu trop de mal…
— Plains-toi, regarde, tu as un bon métier maintenant.
— Oui, mais… Je sais pas si c’est grâce à l’école.
— Tiens donc, et quand tu achètes des matériaux, que tu fais des devis ou des factures, avec quoi tu calcules tout ça, si ce n’est pas avec ça, dit-elle en lui tapotant le front du bout de l’index. Alors, qu’est-ce qui t’amène ?
— Ben justement, c’est pour un devis, pour l’école.
— Oh ! Mais il va neiger au mois de juillet. Depuis douze ans que je suis là, il ne s’est rien fait. Ce n’est pas faute d’avoir réclamé. Mais la réponse est toujours la même : « les chemins communaux et puis l’école va fermer ».
— Il m’a dit ça aussi. Mais je lui ai répondu que si l’école fermait ce serait de sa faute et que les socialos lui en tiendraient rigueur aux élections, l’an prochain.
— Tu n’étais peut-être pas très doué, mais tu es quand même malin. Entre, tu vas voir que rien n’a changé.
Effectivement, la même peinture jaune pisseux, bien qu’un peu plus écaillée, le même ciment au sol, avec quelques fissures, les mêmes quatre mètres sous plafond impossibles à chauffer, et le même poêle à fuel puant, avec une tache grasse tout autour.
— Et vous, vous êtes toujours là.
— Eh oui, solide au poste, gelée en hiver, bouillante en été, ça ne fait pas mourir, tu vois.
— ...
... Et vous n’avez jamais eu envie de partir, à la ville ou ailleurs ?
— Oh, c’est une longue et triste histoire. Mais si tu as un peu de temps… Tiens assied-toi à la place que tu occupais.
Elle vint s’asseoir près de lui et raconta ;
Il retrouvait cette voix chaude et profonde qu’il avait tant aimée. Elle avait dit cela sur le ton de la confidence, tout près de lui, comme autrefois quand elle se penchait pour lui montrer sa faute du doigt et lui rappeler la règle. Tous les garçons des grandes sections étaient amoureux d’elle, et Rodolphe, avec ses multiples redoublements, en faisait partie. Il le lui dit, elle rit.
— Après tout, vous n’aviez que huit ans de plus que nous, on voit bien pire de nos jours.
— C’est vrai, répondit-elle songeuse.
— Et vous êtes restée toujours aussi jolie. Vos yeux m’ont toujours… Je sais pas dire. On aurait dit que vous lisiez dans ma tête.
— Ha ha ha, depuis, ils ont beaucoup pleuré. Moi, à ce moment-là, je ne vous considérais que comme des gamins, que vous étiez, d’ailleurs. Et vous voilà devenus des hommes, et moi, une vieille fille.
— Non, dites pas ça. Vous êtes toujours aussi belle et capable de rendre amoureux n’importe quel garçon. Tenez, je suis sûr que vos élèves sont toujours amoureux de vous.
— Oh tu sais, les choses ont bien changé. Il n’y a plus de classe de fin d’études et les traînards dans ton genre, ça n’existe plus. Ils ont huit ou neuf ans maintenant et ne pensent pas encore à ça.
— Ben moi, lui dit-il en la fixant ...