Trois jours surréalistes - Histoires de Sexe

Trois jours surréalistes

... sentir garce, être brusquée et prise virilement par un mâle en rut qui n’éprouve qu’un désir bestial pour moi. Bref, je prends mon pied à me faire juste baiser, voilà, ça te va ?
— J’y parviendrais pourtant aussi très bien… Ne doute pas qu’il ne me soit pas bien difficile de mettre mes sentiments de côté une petite demi-heure pour te tringler comme il se doit !
— Non…, surtout pas ! Ce n’est pas du tout mon intention. Toi, je te préfère de loin tendre et que tu te montres attentionné…, jamais je ne pourrais renoncer à cela ! C’est pour cela que je te trompe, mes amants m’apportent ce que je ne voudrais en aucun cas que toi, tu me donnes. Je tiens à toi, Éric ! Si tu savais comme je regrette, j’ai mis notre couple en danger dans le seul but de satisfaire mes pulsions et de me sentir, encore…, être une femme désirable.

Son monologue me rassure un peu, mais ne me soulage pas pour autant. Je peux toutefois comprendre ses actes, car je lui cache aussi mes soirées branlettes, alors oui, je trouve une certaine cohérence à ses propos, mais je ne peux pas tout excuser si facilement. Moi, mes pulsions, je les muselle avec des pornos…, elle, elle m’a menti et trompé.

Cela fait quatre ans que je suis le cocu stupide et ignorant, mon orgueil en a quand même pris un sacré coup ! Natacha se colle un peu plus à moi, recroquevillée, la tête sur ma poitrine. Elle semble stresser et attendre ma réaction. Je peux sentir son cœur battre à toute vitesse, et son souffle chaud me balayer le ...

... torse. Elle me paraît si fragile et si douce, si innocente…, ce ressenti contraste avec la gourmande qu’elle a dû être dans les bras des innombrables amants qu’elle a dû connaître en quatre ans. Cette pensée m’oppresse, j’ose enfin lui poser la question fatidique.

— Combien ?
— Combien, quoi, mon chéri ?
— Ah s’il te plaît : arrête avec tes « chéris » ! Combien en as-tu eu depuis notre mariage ?
— Depuis notre mariage, ou depuis que nous sommes ensemble…, ce n’est pas vraiment pareil ?

Sa remarque me pétrifie, je n’en reviens pas… Putain, la salope ! Certes, je me suis engagé à garder mon calme et l’on s’est promis de la franchise, alors, autant tout savoir pour prendre au mieux la décision qui s’imposera.

— Mais tu viens de me dire que cela ne fait que quatre ans que tu me trompes !
— Non, cela fait quatre ans que je suis Gourmande sur « Les coquines bretonnes », mais je fréquentais d’autres hommes déjà bien avant d’avoir mon profil sur ce site. J’ai côtoyé mon premier amant lorsque nous n’étions ensemble que depuis six mois.

Eh bien, je ne peux plus lui reprocher un manque de franchise ! Au point où nous en sommes, je réitère ma question.

— Alors ? Combien ? Combien en as-tu eu depuis notre rencontre ?
— Je ne sais plus trop…, désolée !
— Tu ne peux pas avoir oublié… dis-le-moi !
— Un certain nombre ! Vu que cela fait neuf ans que nous nous connaissons, la liste commence à s’étoffer et ça demande réflexion…

Je n’en reviens pas, elle se permet même ...