Trois jours surréalistes
Datte: 21/02/2022,
Catégories:
fh,
extracon,
candaul,
hotel,
caférestau,
jalousie,
dispute,
reconcil,
cérébral,
Oral
pénétratio,
confession,
extraconj,
Auteur: L'artiste, Source: Revebebe
Mortelle routine
Un verre de scotch, Robert Cray en fond sonore et une lumière tamisée comblent l’atmosphère. La pendule du salon affiche une heure et quart, je me sens tellement seul : fichues insomnies… !
Natacha, quant à elle, dort. J’ai envie d’elle ! Est-ce du désir, ou bien simplement une réaction physiologique provoquée par l’abstinence ?
Je lui rends une petite visite, un genou dépasse de la couette, elle m’émerveille. Je la trouve si belle dans les bras de Morphée… je la préférerais tout de même dans les miens. D’une main, je lui dégage le visage de ses mèches rebelles, de l’autre lui caresse la cuisse qui, ainsi révélée, appelle à la tendresse. Elle frissonne, je la recouvre. Enfouissant mon nez dans son cou, je m’enivre quelques instants de son odeur, lui dépose une bise bienveillante sur le front puis repars. Quelles étranges sensations que me procure cet amour chaleureux ressenti en l’embrassant et qui s’opposent à ce désir charnel si ardent ! Je n’ai toujours pas sommeil, mais la réveiller serait bien trop risqué et se solderait inévitablement par un conflit plutôt que par une partie de jambes en l’air, je rejoins mon canapé.
Les hormones s’emballent, malgré la culpabilité je rends les armes. Allumant la télé, je tape « Blowjob U Porn » sur le moteur de recherche internet. La première vidéo fera l’affaire : une blonde mignonnette lèche goulûment un phallus démesuré.
Mon besoin devient bestial, je me masturbe frénétiquement. Inutile de faire ...
... durer le plaisir, plus vite je jouirai et plus tôt je me débarrasserais de cette tension oppressante. L’actrice crache sur le gland du gourdin qui explose à son visage, moi je me vide dans ma main et récupère ma liberté. Je me sens esclave de mes pulsions, le sexe prenant sans cesse le dessus sur la décence envoie systématiquement valser mes cellules grises aux oubliettes. Me branler comme un ado, j’ai honte !
Les remords me submergent : pauvre fille, quand même ! Aimait-elle vraiment cela ou était-elle contrainte ? Peut-être était-elle exploitée ? Serait-ce la difficulté de l’existence qui, pour survivre, lui imposerait de se résoudre à cajoler des kilomètres de queues pour exciter plus d’un million de voyeurs immoraux ? En visionnant cela, j’ai cautionné ces pratiques affligeantes et je m’en veux.
Un passage à la salle de bain, et je me couche enfin. Prenant Natacha dans mes bras, je savoure un instant la chance m’étant accordée, de quoi aurais-je à me plaindre ? Ma femme, si belle, si sensuelle, innocente et sans faux-semblants aime notre complicité et s’offre, pas assez souvent selon moi, mais elle se donne pourtant avec cœur et sans contraintes. Une bise dans son cou et je m’endors.
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Je suis architecte et passe bien cinquante heures par semaine avec mon associé. Dur dur d’être patron d’une petite entreprise : beaucoup de labeurs, trop d’investissement personnel et de pression, tellement de problèmes pour finalement engranger des revenus modestes que ...