Trois jours surréalistes - Histoires de Sexe

Trois jours surréalistes

... trente c’est l’heure du coucher, une caresse de tête, un p’tit câlin…, et Natacha s’endort peu à peu sur mon épaule…

Chaude réalité

— Natacha !
— Hum ?
— Il faut qu’on parle !
— Pff, j’suis naze !
— Non…, j’ai besoin de savoir !

Et voilà qu’elle avance sa main vers mon entrejambe et enfouit sa tête dans mon cou. Elle semble vouloir se cacher le visage et tente encore de se défiler.

— S’il te plaît, laisse-moi dormir ! N’es-tu pas rassasié ? Je pense que tu n’as pas été lésé ces derniers jours ! déclare-t-elle.

Tout ne se résume quand même pas à la fréquence de mon vidage de couille ? Combien de fois m’a-t-elle trompé ? Pourquoi va-t-elle voir ailleurs ? M’aime-t-elle sincèrement ? En haussant un peu le ton, j’insiste encore :

— Non, Nat, tu ne peux pas t’en tirer ainsi. Depuis combien de temps es-tu inscrite sur ce site ?
— Je suis désolée, Éric, vraiment… !
— Ne noie pas le poisson ! Depuis quand cela dure-t-il ?

Et là, prenant une grande inspiration, elle se redresse légèrement, me regarde intensément et, timidement, d’un œil craintif, me demande.

— J’ai honte, mon chéri, je m’en veux tellement ! Tu m’assures de ne pas te fâcher ?
— Je ne te promets rien, mais j’ai besoin de savoir, alors oui, je tenterai de rester calme.

Après quelques secondes de réflexions, Natacha me chuchote finalement quelques mots, si doucement que j’ai du mal à en comprendre le sens.

— …
— Je n’entends rien, parle plus fort !
— Quatre !
— Quatre, quoi ?
— ...

... Quatre ans… !

Je reste muet un instant et essaie d’encaisser le coup. Moi qui pensais sa libido en berne, je ne me suis jamais rendu compte de rien ?

— Euh… Tu… tu te forces donc… je ne te satisfais plus ?
— Que vas-tu imaginer ? Bien sûr que j’ai encore envie de toi !
— Cet après-midi, tu simulais donc ?
— Jamais ! Je n’ai jamais triché.
— Alors, pourquoi ? Pourquoi avoir pris ce risque ? Pourquoi me tromper et me blesser si tu m’aimes ? Tu sembles satisfaite, je ne comprends pas ?
— Je n’ai jamais dit l’être.

Là, j’encaisse un second uppercut en pleine face ! Serait-elle frustrée… ?

— Tu viens pourtant de me confirmer que tu avais toujours envie de moi et que tu ne simulais jamais ton plaisir dans mes bras ?
— Oui, c’est vrai !
— Explique-toi…, je suis perdu !
— Je t’aime très fort ! Tu es mon mari, tout est parfait et je te vois même comme le père de mes futurs enfants.

Natacha marque un temps d’interruption et un silence s’installe. Dubitatif, je reste pendu à ses lèvres dans l’attente du pourquoi. Elle n’est pas satisfaite : que lui manque-t-il ?

— …
— J’aime nos moments intimes et notre complicité, mais…
— Mais quoi ? Arrête de tourner autour du pot, tu vas me rendre fou !
— Eh bien, j’ai aussi besoin d’attentions de la part de quelqu’un qui ne serait pas aveuglé par les sentiments. C’est ce que tu souhaitais entendre… Satisfait ? J’aime m’envoyer en l’air sans rien avoir à devoir en retour. Et puisque tu veux de la franchise…, j’adore me ...