1. Beautés rurales


    Datte: 15/02/2022, Catégories: fh, fhh, fplusag, inconnu, Collègues / Travail poilu(e)s, bizarre, campagne, collection, caresses, entreseins, Oral préservati, pénétratio, confession, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... méprisant ce bout de campagne reculée. À l’époque où l’on avait encore besoin de paysans, mais que l’attrait des villes en faisait, malgré eux, des loups solitaires, un gros effort d’immigration fut fait. Entre les deux guerres et même dans l’immédiat après-guerre, on importa des femmes d’un peu partout, des îles, du Portugal, d’Espagne, du Maghreb, d’Europe de l’Est, pour tenter de fixer ces paysans par une cellule familiale et, à terme, de repeupler ces départements en voie de désertification.
    
    En fait, on acheta des ventres. Rien de très officiel, rien de franchement massif, mais de petits contingents de trois ou quatre femmes étrangères débarquaient régulièrement, sur l’invitation de tel maire ou tel conseiller général. Il fallait les loger, il y avait de l’ouvrage, et les rencontres organisées tournaient quelque peu à la foire aux bestiaux, voire au marché d’esclaves. Les pauvres ne parlaient pas français pour la plupart, n’avaient pas de diplômes et à peine d’éducation, elles fuyaient une misère pour en retrouver une autre avec bien peu de moyens de se défendre. Nombre d’entre elles finirent dans les lits des paysans qui les hébergeaient, et il y eut toute une génération métissée aux résultats parfois étonnants.
    
    Ainsi cette apparition féerique au détour d’une petite route, pédalant joyeusement sur sa bicyclette. Je la laissai passer au carrefour comme le veut le code, j’en étais déjà tout éberlué. La petite robe de vichy bleu virevoltait au vent, la ceinture ...
    ... soulignait un galbe magnifique que la selle semblait vouloir fendre en deux, la cascade de cheveux noirs de jais s’éparpillait en boucles ondulant au vent. Si la silhouette semblait parfaite de dos, peut-être n’avais-je pas bien vu son visage qui pouvait être repoussant. Malgré l’étroitesse de la route, qui faisait qu’un peu d’herbe poussait en son milieu, je saisis l’occasion d’un accotement convenable pour la dépasser. Le rétroviseur me révéla un charmant ovale aux traits réguliers, des pommettes rosies par l’effort sous de grands yeux d’obsidienne. La peau mate était bien bronzée et se laissait voir jusqu’à la naissance des seins, lourds et pleins, tressautant à chaque cahot de la route. Chance : nous allions au même endroit, dans la ferme de papa donc. C’est un mètre cube qui m’ouvrit, dont « l’acchent » ne put dissimuler l’origine « portougaiche ». Bien qu’elle parut sans âge précis, elle me guida vers un homme qui semblait bien plus vieux qu’elle, bourru, en bleu de travail, la casquette vissée sur la tête et la moustache poivre et sel fournie qui dissimulait mal quelques chicots noirâtres d’années de chique. Il grommela un truc incompréhensible en guise de salut, lâcha un jet de salive maronnasse et se dirigea vers la maison. Il posa ses sabots sur les marches pour enfiler des Charentaises au bord arrière aplati et s’installa en bout de table, dos au buffet. On me fit asseoir presque à l’autre extrémité, pas facile pour se parler. Je posai mes catalogues et mes bons de ...
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