1. Beautés rurales


    Datte: 15/02/2022, Catégories: fh, fhh, fplusag, inconnu, Collègues / Travail poilu(e)s, bizarre, campagne, collection, caresses, entreseins, Oral préservati, pénétratio, confession, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... voulais attaquer la rénovation de la pièce principale réunissant l’ancienne grande cuisine, un bout de couloir et une grange attenante, et il me fallait du pognon. Notamment pour faire intervenir un maçon pour casser le mur entre la maison et la grange sans que tout ne s’écroule. Emprunter n’était pas possible, car, n’étant pas titulaire et souvent dans le rouge, je n’avais pas vraiment la confiance de mon banquier.
    
    En discutant de mon problème avec des copains lors d’une soirée, l’un d’eux me proposa un job d’été plutôt bien rémunéré dans sa boîte, fixe plus commissions. Il s’agissait de vendre des produits aux agriculteurs : engrais, désherbants, graines, outillage, vêtements… Bref, tout ce que peut proposer une coopérative agricole. La rentrée était alors le 15 septembre et, en commençant le 15 juin, j’avais de bonnes chances en trois mois de financer cette tranche de travaux. Mon inspecteur fit la grimace, mais, comme nous étions trois remplaçants disponibles et inoccupés sur la zone, il finit par accepter « très exceptionnellement » que je ne sois pas appelé pendant les quinze derniers jours de l’année scolaire. Je préférais être honnête plutôt que d’avoir recours à un certificat de maladie bidon.
    
    Ayant passé le week-end à apprendre mon catalogue comme un élève en période de révisions, je me pointai à la boîte le lundi en petit costard-cravate, déclenchant l’hilarité générale. Le patron, entre deux spasmes de rire, me remit quand même les clés d’une 4L de service ...
    ... aux couleurs de la coopérative, un beau carnet de commandes tout neuf, une paire de mi-bottes à ma taille et m’intima l’ordre de repasser chez moi pour enfiler un jean et un T-shirt plus adaptés à cette activité. Ce que je fis, puis « à nous deux monde rural, on va voir ce qu’on va voir ! »
    
    C’est fou ce qu’il y a comme fermes isolées dans nos campagnes ! Des myriades de minuscules routes semblant ne mener nulle part, parfois oubliées par la goudronneuse, débouchant soudain dans des cours de fermes. Et il faut faire ami-ami avec les toutous, parfois de robustes bas-rouges, pour qu’ils vous laissent descendre de voiture. C’est là qu’on plaint les facteurs. L’accueil est parfois froid, lorsque le paysan n’a pas été satisfait de la précédente tractation. Mais globalement, ces gens sont assez contents de voir quelqu’un débarquer chez eux, ça les change un peu. Il faut plutôt se méfier de l’accueil qui passe généralement par la toile cirée de la grande table de cuisine et par deux verres posés dessus : à midi, j’avais quelques commandes et un beau début de cuite ! J’appris donc vite à argumenter que je venais d’avoir une hépatite et que l’alcool m’était interdit pour quelque temps. Mais ça n’aide pas à la signature des bons de commande. Malgré tout, j’en ramenai huit à la boîte pour dix fermes visitées, dont un poste à soudure qui était la plus grosse pièce du jour. Le patron prit le temps d’analyser ma journée et me conseilla de prendre le temps sans chercher à faire un maximum ...
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