1. Une femme élégante


    Datte: 18/01/2022, Catégories: fh, campagne, Collègues / Travail amour, caresses, pénétratio, fsodo, nostalgie, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... avoir une vie sexuelle, mais il y a Stéphane. Comment faire ? Aimer quelqu’un d’autre ce serait le trahir, prendre un amant c’est risquer de lui faire mal… Je ne peux que ronger mon frein.
    — Paie-toi un escortboy !
    — C’est quoi ça ?
    — Un homme que tu paies pour faire ça, une pute au masculin si tu veux. Il paraît que l’argent coupe court à tout sentiment. Comme ça, juste pour l’hygiène…
    —(elle éclata de rire) Ah non, vraiment, je ne me vois pas faire ça. Quelle horreur !
    — Bon, eh bien alors achète-toi un godemiché, un super truc à moteur et tu t’enverras en l’air toute seule.
    — Mouais… Un amant de plastique, rien de tel pour stimuler la libido ! Non, je crois que je vais me remettre au jogging, ça dissipera mon énergie.
    — Ouiii, et puis il y a toujours la possibilité de tomber sur un violeur des bois !
    
    Nous rîmes de bon cœur et passâmes à un autre sujet. En rentrant à l’hôtel, nous avions des chambres voisines, et je sentis chez Claire une certaine hésitation, un « bonne nuit » comme à regret lorsqu’elle franchit sa porte. Non, je ne pouvais pas faire ça à Stéphane, même pour rendre service à Claire. J’y pensais longuement, me disant qu’après tout c’était un peu stupide. Oui, Claire avait droit à une sexualité. Non, Stéphane ne pouvait plus la lui donner. Serait-ce vraiment le trahir que de rendre ce service à Claire ? Le risque pour moi était de tomber amoureux de cette femme, qui avait des qualités certaines. Et de penser à elle sur le plan sexuel, ce que je ...
    ... n’avais jamais fait jusqu’alors, me tint éveillé fort longtemps. Je revoyais ces images du bord de la piscine, ce corps magnifique et puissant, ces seins gros et fermes, ces cuisses musclées et fuselées… Avec autant de désir contenu, devenir son amant devrait réserver des plaisirs exceptionnels. J’étais à la fois le mieux et le plus mal placé pour cela. Le mieux parce que notre longue amitié avait établi entre nous une relation de confiance forte. Le plus mal, car j’étais l’ami de Stéphane. Et comment gérer une telle situation en sa présence ? Est-ce que nos regards, nos gestes, notre désir réprimé ne nous trahiraient pas ? Les évènements, comme souvent, se chargèrent de décider à notre place.
    
    Au petit déjeuner, Claire avait visiblement les yeux de quelqu’un qui n’avait pas beaucoup dormi, elle non plus. C’était le troisième jour du séminaire, le jour des travaux de groupes après deux jours de conférences et d’interventions toutes plus ennuyeuses les unes que les autres. Inutile de dire que nous nous serions bien passés de l’exercice. En ce mois de septembre, un radieux été indien invitait plus à la flânerie au bord des quais qu’à la confrontation des idées. Rien que la désignation d’un rapporteur par groupe allait sûrement prendre la moitié de la matinée. C’est ce que nous étions en train de nous dire lorsque le téléphone de Claire sonna. L’infirmière l’informait d’une nouvelle infection de Stéphane et faisait le nécessaire pour l’hospitaliser en urgence. Claire répondit ...
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