Au pays des mille étangs - Histoires de Sexe

Au pays des mille étangs

... désagréable.

Nous arrivâmes devant ma maison. Cette visite impromptue me rendait un peu anxieux, rien n’avait été préparé pour l’occasion. Le ménage… pas trop fait, le rangement… à faire, et même la vaisselle du repas que j’avais pris en vitesse avant de partir. Pourtant, j’étais curieux de voir en pleine lumière celle que je n’avais fait qu’apercevoir dans la pénombre ou la lumière violente des phares. Je lui fis faire une visite rapide en l’observant attentivement. Ce qui est sûr, c’est qu’elle était vraiment belle. À moins que ce ne soit cette combinaison noire et bleue qui moule ses formes au point de les maintenir strictement en place, ses seins volumineux comme ses fesses charnues ne ballottaient pas d’un poil. Elle n’était pas très grande, environ un mètre soixante-dix, sans talons puisque sa combinaison englobait aussi ses pieds comme ses mains, mais elle atteignait une telle perfection morphologique qu’on aurait pu croire à une « pin-up » d’Aslan. Même sa chevelure, brune, mi-courte, encadrant son visage, semblait être une perruque tant elle était ordonnée, brillante, impeccable.

— Voulez-vous boire quelque chose, lui demandai-je ?
— Boire ? Non, pourquoi ?
— C’est une pratique courante, surtout en France. Quand on reçoit quelqu’un, on lui offre un verre.
— Alors, je fais comme vous.
— Ah ! Cette fois, j’ai vu. Vous ne parlez pas et je vous entends. Expliquez-moi ?
— Asseyez-vous, asseyons-nous. C’est vrai, je ne suis pas d’ici et je n’ai pas besoin de ...

... parler pour que vous m’entendiez. Je porte une combinaison bizarre et je connais très mal votre monde. Tout cela vous fait penser à quoi ?
— Extra-terrestre, c’est ça ?
— Curieuse expression, mais c’est bien cela. Je viens d’une autre planète, d’un autre système solaire, d’une autre galaxie.
— Je… bon ! C’est vrai que j’avais quelques indices, mais… j’ai du mal à y croire. Ce n’est pas pour l’émission « surprise, surprise » ?
— Je ne sais pas de quoi vous parlez, mais c’est non. Une preuve ? Ça, vous n’avez pas ça chez vous, du moins pas encore.

Elle se lève et approche un doigt du seul bouton visible de sa combinaison, situé à peu près au niveau du plexus solaire. Instantanément, avec un léger chuintement, les différentes bandes noires et bleues de sa combinaison se rétractent vers ce bouton. En moins de deux secondes, elle est totalement à poil, tenant dans sa main une petite rondelle de quatre centimètres environ qu’elle pose sur la table basse. J’avale ma salive deux fois, une pour le tour de magie qu’elle vient de faire, deux parce qu’elle est sensationnelle nue ! Cette fois, il me faut absolument un verre, je me sers un grand, très grand whisky.

— Vous en avez d’autres des comme ça ?
— Sûrement, mais je ne sais pas exactement ce que vous savez faire et ne pas faire. Nous savons juste ce que les ondes que nous captons ont pu nous apprendre de vous.
— Vous voulez dire télévision, radio ?
— Par exemple.
— Ah ! Laissez tomber. Soit ce sont des fictions stupides, ...