1. Mise à l’air


    Datte: 01/01/2022, Catégories: fh, Transexuels policier, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... gin-tonics. Je décidai de jouer cartes sur table. Tant pis pour la partie de « broute-bite ». Je lui révélai ma profession m’attendant à me faire jeter. Au contraire, elle m’enfonça son index bien au fond de ma vulve, jusqu’à me titiller l’entrée du col, elle me roula une pelle phénoménale, puis éclata de rire.
    
    — J’attendais avec impatience que tu me passes les bracelets. Une séance SM avec une flic, ça ne se refuse pas, même si le SM n’est vraiment pas ma tasse de thé.
    — Tu savais ?
    — J’ai vu les gros titres sur le meurtre. Si tu ajoutes que Claude, hier soir, m’a confirmé ce que je subodorais. Alors, ton approche avec tes chaussures à clous. Tu crois que c’est moi qui aie flingué cette ordure ? Dommage que j’aie un alibi.
    — Sûr ! Tu correspondrais au profil, mais tu es trop gentille et il n’y a pas de haine en toi.
    
    La petite voix sardonique d’Anna, dans ma tête, qui me susurre : « y’a pas que l’amour qui rend aveugle ! »
    
    — Quand même, tu le traites d’ordure ? Donc, tu le connais !
    — Intimement, pas vraiment… bibliquement genre Sodome serait plus juste. Il était malade grave. C’est à lui que je dois mon initiation SM et mon désamour pour cette pratique. Et oui, j’aurais pu le tuer. Comme des dizaines de personnes. D’ailleurs, celui ou celle qui a fait ça mérite la légion d’horreurs !
    
    Sensualité, désir, frivolité… tout ça s’était envolé. Charlotte avait retiré la main de ma culotte pour prendre sa sœur et l’éteindre nerveusement.
    
    De m’expliquer que ...
    ... Sanmarco avait dragué la trav qu’il était quelque quinze ans plus tôt au Babacha. Sa silhouette aux formes à peine esquissées l’avait séduit. Au début, ça avait été génial. Des baises d’enfer, un mec qui osait amener un trav au restaurant, rare. Il lui avait offert des fringues. Rétro les fringues, mais hyper sexy. C’est là que ça avait commencé à déraper. Il était obsédé par son prénom, que se prêtait bien à la féminisation en Charline : c’était « un signe du destin ». Il s’était mis à délirer, genre tu as foutu ma vie en l’air, tu vas le payer et d’enchaîner sur des jeux de plus en plus humiliants, violents. Ignorant du monde du BDSM, elle avait d’abord cru à un crescendo dans l’initiation. Même si elle ne fantasmait pas sur le sado-maso, l’expérience lui avait paru intéressante.
    
    Elle avait déchanté quand elle avait compris que ses pratiques sado-masos n’avaient rien d’un jeu, mais qu’elle lui servait d’exutoire. À travers elle, il se vengeait d’une autre. Dans sa vie sociale, Charles n’avait rien de la jouvencelle qu’elle était dans sa vie de femme. Il mit Sanmarco au pied du mur. Et dans une engueulade mémorable, un jour de forte alcoolisation, après lui avoir tout crié, Sanmarco finit par lui avouer qu’il avait aimé Charline, l’originale, naïve et amoureuse, mais que, tel un boomerang, ça lui été revenu dans la gueule, à cause de sa bonne femme. Elle n’avait rien compris au film, avait fait toute une histoire, l’accusant de détournement de mineur pour finir par divorcer. Il ...
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