Chanson populaire - Histoires de Sexe

Chanson populaire

... compagnie, mais un vague malaise ne me quitte pas… Hortense, foutue Hortense… Une Hortense vous manque et tout est dépeuplé. Mais peut-être Rhada pourra-t-elle m’aider à oublier cette étoile filante qui m’a quitté ? Elle a les, yeux, beaux, belle Rhada. Belle belle belle comme le jour, peut-être assez pour me rendre plus fou d’elle d’elle d’elle de jour en jour…

Non. Mon cœur a trop, et trop récemment, exulté avec Hortense. C’est pour elle qu’il cogne le jour et qu’il cogne la nuit. Et même, si elle revenait, je crois bien que je m’y ferais.

La soirée avançant, je propose à ma jolie Levantine que nous marchions jusqu’aux Halles, où elle prendra son métro et moi mon RER. Elle m’incite, d’abord implicitement puis de manière de plus en plus ouverte, à venir chez elle, prétextant entre autres une collection de CD à me faire découvrir. Son enthousiasme me flatte et m’effraye à la fois ; je l’éconduis avec douceur.

Au moment de nous séparer, Rhada m’enlace et me fixe ; l’intensité de son somptueux regard ne laisse aucun doute : elle attend que je l’embrasse. J’hésite un instant ; elle semble alors prendre l’initiative, mais je détourne doucement le visage. J’ai l’image d’Hortense en tête, encore.

— Désolé… C’est encore un peu tôt pour moi…

Ses sublimes perles d’ambre me lancent un regard déçu, presque vexé. C’est qu’on ne doit pas lui dire non souvent, avec un regard pareil… Elle me dit qu’on se reverra et prend congé.

Ce n’est qu’en la regardant s’éloigner que ...

... je me rends compte à quel point sa chute de reins est superbement dessinée : sa croupe est comme portée en arrière, et sa robe légère laisse deviner une somptueuse paire de fesses à chacun de ses pas… Et dire que je viens de mettre un vent à cette fille ! Je la rattrape ? Je peux encore, et je suis certain qu’elle ne me repoussera pas…

Deux jeunes gars croisent Rhada à ce moment-là et, me voyant bloqué sur le spectacle de son postérieur en train de s’éloigner, se retournent un instant sur elle avant d’échanger une moue approbatrice. Tels de parfaits esthètes du fessier féminin, nous suivons des yeux ce splendide arrière-train jusqu’à ce que Rhada passe le portillon.

Je rentre chez moi en me demandant si je ne suis pas complètement con d’avoir laissé passer une occasion pareille…

*****

Ayant trouvé une location, je suis retourné dans mon ancien appartement pour le week-end afin de terminer mon déménagement. Amélie ayant obstinément refusé que je dorme sur le canapé, c’est dans notre ancien lit, à côté d’elle, que j’ouvre les yeux.

Elle est déjà réveillée, en train de me regarder avec ses grands yeux de faon. Elle laisse glisser sa main sur ma poitrine, avec un léger sourire timide, sans quitter mes yeux des siens. Le même regard qu’un instant avant que je l’embrasse pour la première fois… J’esquisse un geste, elle se penche vers moi et j’accueille son baiser avec un mélange d’envie et de culpabilité. Culpabilité envers Hortense, alors que c’est avec elle que j’ai ...