1. Fauna, je suis à toi (3)


    Datte: 12/12/2021, Catégories: Lesbienne Auteur: airdepanache, Source: Xstory

    ... gorge, où la passion des sens sortit par mégarde sous la forme d’un gémissement sonore, vite réprimé entre mes dents et mes lèvres closes afin d’éviter d’attirer l’attention des vendeuses et des clientes de la boutique.
    
    J’avais honte, j’étais bien… Mon amie contemplait ce manège d’un regard solaire, comme si c’était la chose la plus belle et la plus naturelle au monde.
    
    Elle le comprit : je n’allais plus tenir très longtemps. Fouillant dans son sac à main pendant que je me caressais très délicatement afin de ne pas partir tout de suite, elle en extirpa un objet que je n’avais jamais vu : un vibromasseur violet, pas trop intimidant, qu’elle devait garder avec elle en permanence. Elle l’enclencha et il se mit à bourdonner comme un insecte bienveillant.
    
    — Enfonce-le en toi, me dit-elle.
    
    À elle seule, cette injonction fut sur le point de me faire jouir. Désormais, je ne parvenais plus à réprimer complètement de petits halètements sonores. De temps en temps, je quittais le regard de mon amie parce que les vagues de plaisir me forçaient à froncer les sourcils et plisser les yeux.
    
    Conservant deux doigts autour de mon clitoris, je saisis l’objet qu’elle me tendait, et, intimidée, je pris une respiration profonde. Je ne m’étais jamais pénétrée avec un objet, encore moins avec quelque chose qui produisait des vibrations. Avalant ma salive, et avec autant de délicatesse que je pouvais, je l’amenai en moi, et le vibro vint se caler dans le fleuve de mon vagin, y ...
    ... produisant de petits tremblements de terre qui propageaient leur bien-être au plus profond de moi…
    
    Il ne me restait plus que quelques secondes, je le sentais. Ma peau, tout mon corps, même mes cheveux étaient désormais des zones érogènes. Il aurait suffi d’un souffle pour me faire chavirer. Pourtant, je me retenais, attendant le feu vert de ma maîtresse. Je voulais qu’elle m’autorise explicitement à jouir…
    
    Elle prit son temps, la coquine, me vit me tortiller sur place, réprimer des cris, ouvrir la bouche en "O", creuser mon ventre, tout faire pour me retenir face à la digue des sensations qui étaient en train de céder. Et puis, un sourire adorable sur son beau visage, elle inclina la tête pour me signifier qu’elle m’autorisait à m’abandonner à la jouissance.
    
    Mon index et mon majeur effleurèrent mon petit bouton, et il n’en fallut pas davantage.
    
    Ma vue se brouilla, et juste derrière, les ondes agaçantes gagnèrent mon corps jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien d’autre qu’elles. Je me laissai emporter. Pamoison. Profond, total. Primitif. Mes muscles se contractaient, se relâchaient. Je crois que je criai, je ne sais pas. Ça me déchira avant de se tarir et de revenir encore, plus fort. Et puis encore et encore.
    
    Autour de moi, l’air brûlait. À l’intérieur, j’expulsais du feu de mes poumons. Cet orgasme qui n’en finissait pas de renaître me brisait de l’intérieur, chamboulait tout, avant de tout reconstruire et de reprendre le cycle du début. C’était bon. C’était fou. C’était ...