1. Le commencement


    Datte: 24/11/2021, Catégories: hhh, hbi, inconnu, toilettes, Oral lieusexe, Auteur: Kannouteki, Source: Revebebe

    ... du monde en suspension hors du temps. Je sens juste la chaleur de son corps derrière moi, juste son souffle sur ma nuque sensible.
    
    Dans la nuit faiblement éclairée par un lampadaire, dans la vitre j’aperçois son reflet, il est là. Un regard goguenard, mais doux qui pénètre le fond de mon âme comme pour lire en moi. Les yeux ou les miroirs de l’âme me trahissent… La charge émotionnelle trop forte, mon menton, ma tête s’affaissent sur mon cou, je dois retenir mes larmes, les larmes de mon intérieur maléfique et détraqué.
    
    Son souffle dans mon cou, je frissonne malgré moi… Je me tais, j’attends, je me retiens à la voiture de peur de glisser par terre tel un pantin désarticulé… Je ne gère plus mes émotions d’un trop plein, j’en tremble. Lâcher prise, se laisser faire, me laisser faire, il me plaît, mais ça ne mènera à rien. Je me sens faible, avec mes incertitudes, mes doutes, mes peurs et des questions.
    
    Je ne m’attendais pas à ce retournement de situation, je ne l’avais même pas envisagé dans mes scénarios les plus fous.
    
    Instant de sidération, ma respiration s’est presque arrêtée sous le choc de sa présence pourtant qui n’est ...
    ... pas menaçante, bien au contraire.
    
    J’ai envie de partir en me dissociant de cet instant qui me provoque trop d’émotions fortes ingérables, cette hypersensibilité à fleur de peau qui me rend mal à l’aise au point d’en avoir la nausée, d’être là sans être là comme un autre moi à ma place.
    
    Je sais bien le faire, j’ai appris depuis longtemps à fuir dans ma tête, protéger mon esprit à défaut de n’avoir pas pu protéger mon corps d’enfant d’un prédateur autrefois.
    
    Mais là, je n’ai plus la force d’être vraiment moi, de me laisser porter, d’accepter l’autre, de m’accepter moi, d’accepter mes envies, de répondre à mes désirs, de démonter mes mécanismes d’autodéfense durement acquis, mis en place au fil des années pour me protéger, pour continuer à faire semblant de vivre tant j’ai une peur viscérale, instinctive, presque animale des gens en général et des hommes en particulier.
    
    Alors je me lance des défis improbables pour apprendre à vivre, et non survivre.
    
    — Ce n’est pas commun qu’une femme vienne dans ce genre d’endroit réservé au sexe entre hommes, remarque-t-il d’une voix grave et profonde qui m’envoûte déjà.
    
    Que répondre à ça ? 
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