Tranches de vie
Datte: 07/08/2018,
Catégories:
jeunes,
inconnu,
uniforme,
plage,
boitenuit,
pénétratio,
nostalgie,
Humour
Auteur: Someone Else, Source: Revebebe
... m’avait poliment prié de débarrasser le plancher et, aujourd’hui encore, je n’ai pas la moindre idée de qui elle était et de comment elle se prénommait.
Par bonheur, des rencontres un peu moins expéditives, il y eut d’autres. Par exemple, la belle Maria, rencontrée plus ou moins par hasard sur un quai lors d’une escale en République Dominicaine.
À l’époque, et c’était de notoriété publique, toutes les filles de là-bas – ou presque – étaient à la recherche du gringo – le terme qu’elles utilisaient ne me revient plus, mais l’esprit était le même – qui leur ferait définitivement quitter leur île, et surtout la misère qui y régnait, quitte à utiliser tous les moyens possibles pour y parvenir. Nous le savions, elles savaient que nous le savions, mais cela ne les empêchait pas de tenter leur chance et d’y aller pied au plancher.
Et donc, sans être canon, elle était mignonne, Maria. Des yeux noirs, des cheveux crépus qu’elle réunissait toujours en une sorte de queue-de-cheval un peu fouillis, cette peau mordorée typique des filles des Caraïbes et une plastique que son foulard tout juste noué autour de son cou rendait encore un peu plus pleine de promesses.
Autour de quelques bières du cru et d’un de ces plats comme on n’en trouve que là-bas – comprendre un truc indéfinissable, mais qui t’emporte tellement la gueule que t’as ensuite l’impression de pouvoir découper de la tôle rien qu’avec ton haleine – nous avions discuté de tout et de rien ; en fait, surtout de rien, ...
... mon anglais d’alors étant aussi approximatif que le sien.
Mais si les mots manquaient, j’avais tout de même compris l’essentiel : elle avait envie de moi, c’était clair, net, précis. Alors, évidemment, tandis que je la suivais dans les rues aussi tortueuses que mal éclairées de ce qu’il fallait bien appeler un bidonville, je me méfiais un peu… même si d’une part je n’avais que trois ronds sur moi, et qu’après tout mon entraînement de militaire aurait sans doute suffi à me débarrasser de quelques malfaisants.
Mais quand bien même ces fameux malfaisants se seraient pointés, le petit spectacle auquel j’allais avoir droit m’aurait tout fait oublier : là, comme ça, au détour d’une rue à peine plus éclairée que les autres, elle avait dénoué le nœud de son foulard qui était tombé sur le sol, me révélant que la demoiselle ne portait aucun sous-vêtement depuis le début et qu’elle avait vraiment un corps de rêve : des petits seins aussi ronds que haut perchés, des hanches à damner un saint, sans oublier son adorable petit cul qui, à lui tout seul, m’aurait presque fait traverser l’Atlantique à la nage. Tout cela vibre encore en moi comme si c’était hier.
Là, il m’avait fallu quelques instants pour comprendre que nous étions tout simplement arrivés, que cette maison était la sienne. Et puis, le plus tranquillement du monde et quasiment à la vue de tous – certes, la rue était déserte, mais n’importe qui pouvait surgir de n’importe où et à n’importe quel moment – elle m’avait ...