1. À prendre ou à laisser


    Datte: 23/11/2021, Catégories: ff, Collègues / Travail amour, humilié(e), contrainte, Oral policier, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... tout ce qui encombrait son esprit. Elle narrait alors par le menu ce premier moment doux au possible qui pourtant avait débouché sur la pire des nuits de sa vie. Tout restait inscrit dans sa mémoire et chacune de ses paroles ramenait à la vie ses souvenirs. Pas très joyeux, franchement pourris même. Et quatre oreilles écoutaient avec attention, sans interrompre cette Hélène qui revivait vraiment les pires instants de son existence.
    
    Elle reprenait son souffle de temps en temps, expliquant parfois lorsqu’Anita semblait ne pas saisir son très long calvaire enduré. Comment après quelques gentillesses, il n’avait plus été question de consentement ou de tendresse ? Comment aussi la parole d’une femme comptait peu dans la sphère macho de ces années-là ? Puis les atrocités qui avaient à jamais mutilé sa peau. La stigmatisant à vie. Elle s’attachait à retracer son long périple pour se faire entendre. La brisure de ses rêves sur l’incroyable mauvaise foi des mecs qui se serraient les coudes.
    
    Elle parlait, ne pouvant plus s’arrêter de ressasser les événements qui avaient marqué sa vie tout comme ses chairs au sens figuré, mais également propre. Maryse à la fin de cette audition sauvage, Maryse, pourtant aguerrie avait des larmes aux yeux. Anita revenait sur les détails, mais l’un d’eux surtout qui pourrait sans doute attester de la véracité des dires de cette malheureuse.
    
    — Ça vous dérangerait de nous… faire voir ? Je vous assure que nous ne sommes nullement des voyeuses… ...
    ... votre histoire nous fait frémir.
    — Voir quoi ? Les cicatrices vous voulez dire ? Alors, oui venez… nous avons une douche pour le personnel !
    — Maryse… tu préfères m’attendre ici ou tu veux constater également ?
    — … ? Je ne sais pas ! Deux avis valent mieux qu’un, non ?
    — Oui ! Venez ! Vous pourrez ainsi raconter à vos collègues ce que les anciens de votre police si bien faite n’ont jamais voulu savoir…
    
    Dans l’endroit où les employés pouvaient se doucher, Hélène avait relevé le bas de sa robe. Elle avait simplement baissé sa culotte. Pas besoin de le faire de manière indécente ! Non, quelques centimètres suffisaient pour lire la véracité de l’incroyable récit fait par cette dame Normann. Trois longues traces représentant les initiales du bonhomme retrouvé noyé dans sa piscine creusaient la viande et démontraient s’il en était besoin que la vérité se trouvait là en boursouflures infâmes. Dans les yeux de cette Hélène dansaient des lueurs d’horreur.
    
    — Vous comprenez maintenant pourquoi plus jamais un homme ne me touchera ? Vous saisissez aussi pourquoi, si ces quatre dingues sont morts, je n’en éprouve aucune peine ? Je loue celui qui les a envoyés rôtir dans les flammes de l’enfer. Ils ne méritaient aucune clémence… et si vous attrapez l’auteur de ces faits, si bien sûr ce n’était pas des suicides comme vous le suggérez, je me saignerai aux quatre veines pour lui payer le meilleur des avocats… il a rendu service à l’humanité.
    — Vous nous assurez donc que vous n’avez rien ...
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