1. À prendre ou à laisser


    Datte: 23/11/2021, Catégories: ff, Collègues / Travail amour, humilié(e), contrainte, Oral policier, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... à voir avec ces « suicides » ?
    — Le poids des remords sans doute a fait que ces types n’aient plus supporté de vivre avec les images de leurs saloperies, ça doit bien arriver que les gens disjonctent après qu’ils ont fait de telles horreurs ?
    — Oui… oui bien sûr ! Où étiez-vous le…
    
    Anita citait une à une les dates des décès de ces sinistres personnages. Depuis un jour ou deux, elle avait également vérifié qui avait pu refuser les dépositions à l’encontre d’un fils de proc ou d’un ami de ce dernier. Et sa surprise s’était avérée immense de savoir que le commissaire qui les poussait à des résultats était à cette époque-là, le chef de poste du commissariat qui avait vraiment couvert les agissements de cette bande de salopards ? Elle avait pris note de tout ce qui s’était raconté là sur la terrasse.
    
    — Bon ! Nous allons vérifier vos dires et je vous demande donc de ne pas quitter la ville !
    — Oh, rassurez-vous, je suis morte à l’intérieur, depuis ce fameux soir et je ne vais pas m’envoler. Savoir que ces quatre fumiers ont payé pour tout… ne me soulage pas plus que ça et ma jeunesse volée ne me sera jamais rendue…
    — Bien sûr, bien sûr… mais nous devons faire notre job !
    — Comme ceux vers qui je me suis tournée après… ce que je viens de vous relater, de vous étaler ? Rien ne change vraiment, non ?
    — … !
    — Vous savez, lorsque je passe devant votre bâtiment, oh, pas très souvent il est vrai, le flic à qui je me suis adressée le lendemain de mon problème… eh bien, il ...
    ... m’arrive encore de le croiser. Il est toujours là et je me demande comment il peut encore se regarder dans une glace…
    — Vous pouvez nous le décrire… ?
    — Oh oui ! Jamais non plus, je n’oublierai sa tronche…
    
    Hélène de nouveau s’était longuement étendue sur le sujet. Elle parlait et la main de Maryse au fil des mots traçait sur un bloc-notes un dessin. Lorsqu’au bout de plusieurs minutes de discussion, un visage était apparu, les deux enquêtrices ne purent s’empêcher de se dévisager avec stupeur. Elles prirent donc congé de l’employée. Son patron, un gros type se tenait en haut des marches menant sur l’espace extérieur du restaurant. Il suivait des yeux les deux nanas qui venaient de palabrer avec sa serveuse.
    
    Elles passèrent devant lui !
    
    — Vous en avez fini avec Hélène, mesdames ? Les clients commencent à arriver.
    — Oui… oui, pour le moment c’est bien ! Et puis pour la petite histoire, félicitez à l’occasion votre chef cuisinier… nous avons dîné chez vous samedi soir… un vrai régal.
    — Eh bien tant mieux… revenez quand vous en aurez envie, vous serez toujours les bienvenues…
    — Nous n’y manquerons pas ! Au revoir.
    — Au revoir mesdames !
    
    — xxxXXxxx —
    
    Un retour plutôt silencieux que seul le ronronnement du moteur de la voiture perturbait. Plongées dans leurs pensées, les passagères digéraient ce qui s’était dit. Au bout d’un kilomètre, Maryse fut la première à reprendre la parole.
    
    — Tu en penses quoi, toi, Anita, de cette affaire ?
    — … ben… ça me scie un peu ...
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