1. À prendre ou à laisser


    Datte: 23/11/2021, Catégories: ff, Collègues / Travail amour, humilié(e), contrainte, Oral policier, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... téléphoniques « anonymes ».
    — Et votre amie, Hélène Normann ? On peut la joindre où exactement ?
    — Ce n’est pas mon amie… mais elle aussi a tenté de parler et il me semble que suite à cela, elle a eu les pires problèmes…
    — … ? Comment ça ? Vous pouvez vous expliquer…
    — Ben… par exemple elle qui ne savait même pas ce qu’était du shit, les flics… pardon ! Les policiers en ont trouvé dans son casier au bahut… une dénonciation anonyme, là encore. Puis elle possédait une petite voiture, elle a été littéralement harcelée par les policiers… alors elle a tout abandonné et personne ne sait ce qu’elle est devenue ! Enfin… presque…
    — Bon, eh bien, merci ! Tenez, voici ma carte et si vous entendez donc parler de cette femme… vous pouvez nous contacter.
    — Oh, ce ne sera pas nécessaire… je l’ai croisée récemment et je sais où elle bosse. Elle travaille au restaurant près de la gare. Elle ne m’a sûrement pas reconnue, mais je suis certaine qu’il s’agissait d’elle.
    — Vous pouvez nous la montrer sur cette photo de groupe ?
    — Non ! Elle n’était plus là à la fin de nos études, et n’a jamais passé son diplôme avec nous. Mais c’est une brune avec des lunettes… et elle porte un badge avec son prénom… Elle ne devrait pas être difficile à retrouver pour vous… mais si rien n’a changé depuis ce temps-là, je doute qu’elle veuille vous parler. Ces quatre types faisaient la pluie et le beau temps à l’époque de nos études et nous sommes sans doute très nombreuses à être allées voir vos ...
    ... collègues, sans aucun résultat si ce n’est celui d’avoir eu encore plus de problèmes après.
    — Les temps ont changé, les mœurs également. Plus personne ne reste impuni ou est intouchable désormais.
    — Vous êtes sûres de ce que vous racontez ? Vous savez combien de femmes de nos jours sont encore réduites au silence par des tas d’individus qui profitent d’elles ? Et puis la police intervient-elle chaque fois qu’on va déposer une main courante ? Les statistiques de femmes tuées par leurs maris ou compagnons, vous pensez vraiment qu’elles sont en nette régression ? Je me dis que rien n’évolue, nous en sommes loin… c’est toujours le moyen-âge pour nous, les femmes !
    — Nous vous remercions de votre aide précieuse.
    — De rien… si seulement ça pouvait faire un jour basculer les mentalités… que nous soyons traitées sur un pied d’égalité… mais hélas, un rêve inaccessible sans doute. Par contre, je vous le dis tout net, je ne ferai plus aucune déposition écrite.
    — Nous l’avons bien compris. Au revoir madame Pourtois. Et n’hésitez pas à nous contacter si quelque chose vous revient…
    — Merci ! N’y comptez pas trop ! Au revoir.
    
    Les deux enquêtrices avaient la tête farcie des mots assez durs prononcés par cette Cynthia Pourtois. Elle n’avait pas tout à fait tort. Les consciences n’évoluaient pas assez vite et trop d’affaires de mœurs étaient encore taboues ou entravées pour des raisons bien mâles connues. Et sous ces macabres découvertes, il se cachait un gros caca bien puant, dont les odeurs ...
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