À prendre ou à laisser
Datte: 23/11/2021,
Catégories:
ff,
Collègues / Travail
amour,
humilié(e),
contrainte,
Oral
policier,
Auteur: Jane Does, Source: Revebebe
... pas là !
— Votre légiste vous en dira plus, mais souvent les gens qui veulent en finir, s’apaisent avant de passer à l’acte. Un peu de somnifères, quelques minutes avant et ainsi, plus de tentation de renoncer… ce n’est pas simple de ne pas garder l’instinct de survie… je serais vous, je fouillerais un peu pour voir s’il n’a pas avalé une substance de ce type.
— Oui… vous avez raison… c’est bien Janviet… votre nom ?
— Oui… il me semblait bien aussi que nous nous fussions croisés… il y a quelque temps, non ?
— Ça me reviendra sûrement… je vous remercie… Viens, Maryse… on va revoir ces deux dames.
Dans la cuisine, une bonne odeur de café frais régnait. Maurine montra du menton le pot qui en contenait encore. Sans prononcer un mot, elle demanda aux deux enquêtrices si elles en désiraient une tasse. Anita vint s’asseoir face à Élyse qui, prostrée, tournait sans cesse sa petite cuillère dans le breuvage noir. La voix de la copine creva le silence.
— Je vous sers aussi ?
Maryse répondit par l’affirmative.
— Vous prenez du sucre ?
— Non ! Merci. Dites-moi, Madame Clameur, votre mari prenait-il des médicaments ?
— Des médicaments… ? Ah, oui, pour sa thyroïde ! Un comprimé tous les matins…
— Pas de somnifère ou de choses de ce genre ?
— Ben… non !
— Nous pouvons vérifier ?
— Oui… oui ! C’est moi qui lui prépare son pilulier tous les dimanches soir. Il a tendance à les zapper… Il est là… derrière vous sur le plan de travail. Mais qu’est-ce que ça peut apporter à ...
... votre enquête ?
— La routine, vous savez la routine…
— Jacques avait été plus affecté qu’il ne voulait le dire, il m’avait presque arraché le canard des mains… un dénommé Chassiard ou un nom comme ça.
— Vous êtes certaine ?
— Oui, oui… Lionel, le prénom même !
— Lionel Chassard, c’était un ami, une connaissance de votre mari ?
— Oui, voilà, c’est bien ça ! Un étudiant avec qui il avait terminé ses études… je crois.
— Ils ne se voyaient plus ?
— Je ne sais pas vraiment, mais non… par contre, il avait eu une réaction bizarre quand j’ai lu l’article et que je lui ai dit le nom du type. Il y a dans le tiroir de la table de nuit de Jacques, dans notre chambre, un agenda où il gardait une photo d’un groupe d’amis qu’il ne fréquentait plus depuis l’obtention de son diplôme…
— Pourrais-je voir cette photographie ?
— Oui… oui, je vais vous la chercher. Vous croyez que mon mari… aurait fait… à cause de ce type ?
— Il est trop tôt pour le dire encore, madame. Mais nous n’écartons aucune hypothèse… Je vous accompagne dans la chambre !
— Comme il vous plaira… merci.
Anita et Élyse s’éclipsaient vers la chambre conjugale et effectivement, du tiroir un agenda avec une photographie atterrit dans les pattes du capitaine.
— Tenez ! Vous pouvez tout garder.
— Merci.
L’image entre les doigts d’Anita… avait un air de réchauffé. Une sorte de bouffée de chaleur qui accompagnait toujours les avancées significatives d’une enquête, un signe qui chez la flic ne la trompait jamais. ...